Déformation d'une Paroi Moulée et Tassements Induits
Contexte : Pourquoi une paroi de soutènement se déforme-t-elle ?
Lors de la réalisation d'une excavation en site urbain, il est essentiel de retenir les terres avoisinantes pour garantir la stabilité des ouvrages et la sécurité. La paroi mouléeMur de soutènement en béton armé, construit dans le sol avant le début des travaux de terrassement. Elle est réalisée par panneaux successifs. est une technique courante pour cela. Cependant, même bien conçue, une paroi de soutènement n'est pas infiniment rigide. Le processus d'excavation d'un côté de la paroi provoque une décompression du sol, ce qui entraîne inévitablement une déformation de la paroi vers l'intérieur de la fouille. Ce mouvement, même faible, induit des tassements en surface derrière la paroi, pouvant affecter les bâtiments et réseaux existants.
Remarque Pédagogique : Cet exercice a pour but de vous familiariser avec les méthodes empiriques, rapides et très utilisées en phase d'avant-projet, pour estimer l'ordre de grandeur des déformations d'une paroi et des tassements de surface. Ces estimations sont cruciales pour évaluer les risques sur les constructions voisines.
Objectifs Pédagogiques
- Comprendre le mécanisme de déformation d'une paroi de soutènement.
- Estimer la déformation horizontale maximale (\(\delta_{hm}\)) de la paroi en fonction du type de sol et de la profondeur.
- Déterminer la forme de la déformée de la paroi.
- Calculer le tassement maximal en surface (\(\delta_{vm}\)) induit par cette déformation.
- Évaluer la distance d'influence de la zone de tassement.
Données de l'étude
Schéma de l'excavation et des déformations
- Profondeur de l'excavation : \(H = 12 \, \text{m}\)
- Type de sol : Argile raide à surconsolidée
- Système de soutènement : Paroi moulée avec 3 niveaux de butons (considéré comme un soutènement rigide).
- Facteur de sécurité global (stabilité de fond de fouille) : \(FS > 1.5\) (considéré comme bon).
Questions à traiter
- Estimer la déformation horizontale maximale \(\delta_{hm}\) de la paroi.
- Déterminer la forme de la cuvette de tassement en surface.
- Calculer le tassement vertical maximal \(\delta_{vm}\) en surface.
- Estimer la distance d'influence \(d_i\) de la zone de tassement derrière la paroi.
- Les tassements estimés sont-ils acceptables pour un bâtiment sensible (limite de 15 mm) situé à 10 m du bord de la paroi ?
Correction : Déformation d'une Paroi Moulée et Tassements
Question 1 : Estimer la déformation horizontale maximale (\(\delta_{hm}\))
Principe avec image animée (le concept physique)
La déformation maximale d'une paroi de soutènement dépend de nombreux facteurs : la nature du sol, la profondeur de l'excavation, la rigidité du soutènement et la qualité de l'exécution. Des méthodes empiriques, basées sur des milliers de cas réels, permettent d'estimer cette déformation. L'abaque de Clough & O'Rourke (1990) est l'une des plus connues. Elle relie la déformation maximale, exprimée en pourcentage de la hauteur d'excavation (\(\delta_{hm}/H\)), au type de sol et au système de soutènement.
Mini-Cours (approfondissement théorique)
Les abaques empiriques sont des outils puissants en géotechnique. Ils synthétisent une grande quantité de données expérimentales. Pour les excavations, on observe que pour un même type de sol, les soutènements rigides (parois moulées butonnées) se déforment moins que les soutènements souples (rideaux de palplanches). De même, les argiles molles entraînent des déformations beaucoup plus importantes que les sables denses ou les argiles raides.
Remarque Pédagogique (le conseil du professeur)
Point Clé : Ces méthodes empiriques sont idéales en début de projet pour obtenir un ordre de grandeur. Le résultat n'est pas une valeur exacte, mais une estimation fiable qui permet de juger de la faisabilité et des risques potentiels du projet avant d'engager des calculs plus complexes.
Normes (la référence réglementaire)
Bien que les Eurocodes n'imposent pas une méthode unique, l'utilisation d'abaques reconnus comme ceux de Clough & O'Rourke ou de Peck est une pratique courante et acceptée pour les études de faisabilité et d'avant-projet, comme le préconise l'Eurocode 7 sur le calcul géotechnique.
Hypothèses (le cadre du calcul)
On se place dans les conditions de l'abaque : sol homogène (argile raide), soutènement rigide, et bonne exécution des travaux (facteur de sécurité élevé).
Formule(s) (l'outil mathématique)
La valeur est lue sur un abaque. Pour notre cas, la formule est :
Donnée(s) (les chiffres d'entrée)
- \(H = 12 \, \text{m}\)
- Sol : Argile raide
- Soutènement : rigide (paroi moulée butonnée)
Abaque de Clough & O'Rourke (1990) - Forme simplifiée
D'après l'abaque, pour un soutènement rigide dans une argile raide avec un bon facteur de sécurité, la déformation est typiquement de l'ordre de 0.2% de la hauteur H.
Calcul(s) (l'application numérique)
Réflexions (l'interprétation du résultat)
Une déformation maximale de 24 mm pour une excavation de 12 m est un résultat cohérent pour un soutènement bien conçu dans un sol de bonne qualité. Cette valeur servira de base pour tous les calculs de tassements qui suivront.
Point à retenir : La déformation maximale d'une paroi est souvent exprimée en pourcentage de la hauteur de l'excavation.
Justifications (le pourquoi de cette étape)
Cette première étape est fondamentale car la déformation de la paroi est la source directe des tassements en surface. Sans une estimation de \(\delta_{hm}\), il est impossible d'évaluer l'impact du projet sur son environnement.
Points de vigilance (les erreurs à éviter)
Mauvais choix sur l'abaque : Se tromper de type de sol ou de type de soutènement sur l'abaque peut conduire à une erreur d'un facteur 5 ou 10 sur le résultat final. La caractérisation du site est donc primordiale.
Le saviez-vous ? (la culture de l'ingénieur)
À vous de jouer : Quelle serait \(\delta_{hm}\) (en mm) si le sol était une argile molle (\(\delta_{hm}/H \approx 0.8\%\)) ?
Question 2 : Déterminer la forme de la cuvette de tassement
Principe avec image animée (le concept physique)
Le tassement en surface n'est pas uniforme. Il est maximal près de la paroi et diminue avec la distance, formant une "cuvette". La forme de cette cuvette a été étudiée par de nombreux chercheurs. Pour les excavations dans l'argile, la forme de la cuvette de tassement est souvent approchée par une courbe de Gauss (courbe en cloche).
Mini-Cours (approfondissement théorique)
La forme de la cuvette dépend du type de sol. Dans les sables, la cuvette est plus triangulaire et le tassement maximal se produit juste au droit de la paroi. Dans les argiles, la conservation du volume (comportement non drainé) fait que le sol a tendance à se soulever légèrement au pied de la paroi et à tasser un peu plus loin. La courbe de Gauss modélise bien ce comportement avec un tassement maximal situé à une petite distance (environ 0.5H) du parement de la paroi.
Remarque Pédagogique (le conseil du professeur)
Point Clé : Comprendre la forme de la cuvette est aussi important que de connaître le tassement maximal. Une forme très pointue induit des tassements différentiels importants sur une courte distance, ce qui est très dommageable pour les bâtiments (risque de fissuration).
Normes (la référence réglementaire)
Les modèles de cuvette de tassement (Gaussienne pour les argiles, triangulaire pour les sables) sont des modèles semi-empiriques largement validés par la littérature scientifique et la pratique de l'ingénierie géotechnique.
Hypothèses (le cadre du calcul)
On fait l'hypothèse que le sol est suffisamment homogène pour que la cuvette de tassement soit symétrique et régulière, ce qui permet d'utiliser un modèle mathématique simple comme la courbe de Gauss.
Réflexions (l'interprétation du résultat)
Le choix du modèle de la courbe de Gauss est une étape conceptuelle clé. Il nous donne l'outil mathématique nécessaire pour calculer le tassement non seulement au point maximal, mais à n'importe quelle distance de la paroi.
Comparaison des Formes de Cuvettes de Tassement
Point à retenir : La forme de la cuvette de tassement est triangulaire dans les sables et gaussienne (en cloche) dans les argiles.
Justifications (le pourquoi de cette étape)
Il est indispensable de définir la forme de la cuvette pour pouvoir ensuite calculer le tassement en un point précis, notamment au droit d'un bâtiment existant, ce qui est l'objectif final de l'étude d'impact.
Points de vigilance (les erreurs à éviter)
Appliquer le mauvais modèle : Utiliser un modèle gaussien pour un sol sableux (ou inversement) peut mener à une mauvaise estimation de la localisation du tassement maximal et des tassements différentiels, sous-estimant ainsi les risques.
Question 3 : Calculer le tassement vertical maximal (\(\delta_{vm}\))
Principe avec image animée (le concept physique)
Le tassement vertical maximal en surface est directement lié à la déformation horizontale de la paroi. Plus la paroi "rentre" dans la fouille, plus le sol en surface "descend". Des relations empiriques existent pour lier ces deux grandeurs. Pour une excavation dans l'argile, le tassement maximal est souvent de l'ordre de 50% à 100% de la déformation horizontale maximale de la paroi.
Mini-Cours (approfondissement théorique)
Le rapport \(\delta_{vm} / \delta_{hm}\) dépend de la "plasticité" du sol. Un sol parfaitement plastique qui conserve son volume (comme une argile non drainée) aurait un rapport proche de 1.0. Un sol qui peut se densifier (comme un sable lâche) aura un rapport plus faible. Le choix d'un rapport de 0.8 est une valeur prudente et courante pour les argiles raides.
Remarque Pédagogique (le conseil du professeur)
Point Clé : Ne jamais oublier que le tassement en surface est une conséquence directe de la déformation de l'écran de soutènement. Pour limiter les tassements, il faut donc en priorité chercher à limiter les déformations de la paroi (en augmentant sa rigidité, en ajoutant des butons, etc.).
Normes (la référence réglementaire)
Ces ratios de corrélation entre déformation horizontale et tassement vertical sont issus de nombreuses campagnes de mesures sur des chantiers réels. Ils sont documentés dans des publications de référence en géotechnique (comme les publications du CIRIA au Royaume-Uni).
Hypothèses (le cadre du calcul)
On prend une hypothèse moyenne et sécuritaire en considérant que le tassement maximal est d'environ 80% de la déformation horizontale maximale, ce qui est typique pour une argile surconsolidée.
Formule(s) (l'outil mathématique)
Donnée(s) (les chiffres d'entrée)
- \(\delta_{hm} = 24 \, \text{mm}\)
- Facteur de corrélation = 0.8
Calcul(s) (l'application numérique)
Réflexions (l'interprétation du résultat)
Un tassement maximal de près de 2 cm est une valeur significative qui doit alerter l'ingénieur. Même si cette valeur se produit au point le plus critique, elle indique que les bâtiments situés dans la zone d'influence subiront des mouvements non négligeables.
Point à retenir : Le tassement vertical maximal en surface est directement proportionnel à la déformation horizontale maximale de la paroi.
Justifications (le pourquoi de cette étape)
Le calcul de \(\delta_{vm}\) quantifie le risque maximal. C'est la valeur de référence qui sera comparée aux seuils de tolérance des ouvrages avoisinants et qui servira à paramétrer la courbe de tassement complète.
Points de vigilance (les erreurs à éviter)
Utiliser un ratio trop optimiste : Prendre un ratio \(\delta_{vm} / \delta_{hm}\) trop faible (par exemple 0.5) sans justification peut conduire à une sous-estimation dangereuse du tassement et des risques associés.
À vous de jouer : Quel serait le tassement \(\delta_{vm}\) (en mm) si le ratio était de 0.6 pour un sol plus sableux ?
Question 4 : Estimer la distance d'influence (\(d_i\))
Principe avec image animée (le concept physique)
La cuvette de tassement ne s'étend pas à l'infini. Au-delà d'une certaine distance derrière la paroi, les tassements deviennent négligeables. Cette distance, appelée distance d'influence, définit la zone à risque pour les avoisinants. Elle est principalement fonction de la profondeur de l'excavation.
Mini-Cours (approfondissement théorique)
La distance d'influence est plus grande dans les sols argileux que dans les sols sableux. Dans un sable, les tassements sont très concentrés près de la paroi (\(d_i \approx 2H\)). Dans une argile, la déformation se propage plus loin car le sol se déforme à volume quasi constant, ce qui "reporte" le mouvement plus loin en surface (\(d_i \approx 3H\) ou plus).
Remarque Pédagogique (le conseil du professeur)
Point Clé : La distance d'influence est un paramètre essentiel pour la gestion de projet. Tous les bâtiments, réseaux et ouvrages sensibles situés à l'intérieur de cette zone doivent faire l'objet d'une inspection (relevé de fissures) avant les travaux et d'un suivi par auscultation pendant le chantier.
Normes (la référence réglementaire)
Les ordres de grandeur pour la distance d'influence (\(2H\) à \(4H\)) sont des résultats bien établis dans la communauté géotechnique et sont souvent cités dans les guides de conception et les recommandations professionnelles.
Hypothèses (le cadre du calcul)
On suppose que le massif de sol est suffisamment profond et homogène pour que la cuvette de tassement puisse se développer librement, sans être bloquée par une couche rocheuse proche de la surface, par exemple.
Formule(s) (l'outil mathématique)
Pour les excavations dans l'argile, une estimation courante est :
Donnée(s) (les chiffres d'entrée)
- \(H = 12 \, \text{m}\)
Calcul(s) (l'application numérique)
Réflexions (l'interprétation du résultat)
Une zone d'influence de 36 m est considérable en milieu urbain. Cela signifie qu'un bâtiment situé de l'autre côté de la rue peut être affecté par les travaux. Cette information est cruciale pour définir le périmètre des études d'impact et des mesures de suivi.
Point à retenir : La zone d'influence des tassements est bien plus large que la profondeur de l'excavation, surtout dans les sols argileux.
Justifications (le pourquoi de cette étape)
Définir la zone d'influence permet de passer d'un calcul ponctuel à une gestion des risques à l'échelle du quartier. C'est une étape indispensable pour la planification des mesures de protection et de surveillance des avoisinants.
Points de vigilance (les erreurs à éviter)
Sous-estimer la zone d'influence : Utiliser une formule pour sol sableux (\(d_i \approx 2H\)) dans un contexte argileux pourrait faire "sortir" un bâtiment de la zone de surveillance, alors qu'il pourrait en réalité subir des dommages.
À vous de jouer : Quelle serait la distance d'influence \(d_i\) (en m) pour une excavation de 20 m de profondeur ?
Question 5 : Les tassements sont-ils acceptables pour le bâtiment voisin ?
Principe avec image animée (le concept physique)
Pour répondre à cette question, il faut calculer le tassement à l'endroit précis du bâtiment, c'est-à-dire à une distance \(x = 10\) m de la paroi. On utilise pour cela l'équation de la courbe de Gauss qui décrit la cuvette de tassement, que nous avons paramétrée avec le tassement maximal \(\delta_{vm}\) et la profondeur H.
Mini-Cours (approfondissement théorique)
Le paramètre \(i\) dans la formule de Gauss représente la distance entre la paroi et le point d'inflexion de la cuvette de tassement. C'est à cet endroit que la pente de la cuvette (le tassement différentiel) est maximale, ce qui est souvent plus dommageable pour les structures que le tassement total lui-même. Le prendre égal à \(0.5H\) est une approximation courante pour les argiles.
Remarque Pédagogique (le conseil du professeur)
Point Clé : La comparaison finale se fait entre une valeur calculée (le tassement au droit du bâtiment) et une valeur seuil (le tassement admissible). Le choix du seuil est crucial : il dépend de la nature du bâtiment (structure rigide en béton, souple en maçonnerie, etc.), de son état initial et de sa sensibilité.
Normes (la référence réglementaire)
Les seuils de tassements admissibles pour les bâtiments ne sont pas fixés de manière absolue dans les Eurocodes. Ils proviennent de guides de bonnes pratiques et de la littérature technique (par ex. Boscardin & Cording), qui classifient les dommages attendus en fonction de l'amplitude des tassements et des distorsions angulaires.
Hypothèses (le cadre du calcul)
On suppose que le bâtiment peut être assimilé à un point situé à 10 m de la paroi. En réalité, il faudrait calculer le tassement sous l'ensemble de ses fondations pour évaluer le tassement différentiel, qui est souvent le paramètre le plus critique.
Formule(s) (l'outil mathématique)
Tassement à une distance x :
Où \(i\) est le point d'inflexion de la courbe, souvent pris égal à \(0.5 \times H\).
Donnée(s) (les chiffres d'entrée)
- \(\delta_{vm} = 19.2 \, \text{mm}\)
- \(x = 10 \, \text{m}\)
- \(H = 12 \, \text{m}\), donc \(i = 0.5 \times 12 = 6 \, \text{m}\)
- Tassement limite acceptable = 15 mm
Calcul(s) (l'application numérique)
Le tassement calculé à 10 m de la paroi est de 4.8 mm.
Réflexions (l'interprétation du résultat)
Le tassement de 4.8 mm est inférieur à la limite de 15 mm. Sur la base de cette estimation préliminaire, le risque pour le bâtiment voisin semble acceptable. Cependant, des calculs plus détaillés (éléments finis) et un suivi par auscultation pendant les travaux seraient nécessaires pour confirmer ce résultat.
Point à retenir : La courbe de tassement décroît rapidement avec la distance, ce qui signifie que les bâtiments les plus proches de l'excavation sont de loin les plus exposés.
Justifications (le pourquoi de cette étape)
Cette étape est l'aboutissement de la démarche : elle permet de répondre concrètement à la question du risque pour les avoisinants et de décider si des mesures de protection spécifiques sont nécessaires ou si le projet peut être poursuivi tel quel.
Points de vigilance (les erreurs à éviter)
Oublier les unités : Les formules utilisent des mètres (H, x, i), mais les résultats finaux sont souvent exprimés en millimètres. Une erreur de conversion est vite arrivée et peut fausser complètement la conclusion.
À vous de jouer : Quel serait le tassement \(\delta_v\) (en mm) pour un bâtiment situé à seulement 5 m de la paroi ?
Mini Fiche Mémo : Tassements dus à une Excavation
Étape | Formule Clé & Objectif |
---|---|
1. Déf. Horiz. Max. | \( \delta_{hm} = (\%H)_{\text{abaque}} \times H \) Estimer le mouvement maximal de la paroi. |
2. Tassement Vert. Max. | \( \delta_{vm} \approx (0.5 - 1.0) \times \delta_{hm} \) Estimer le tassement maximal en surface. |
3. Zone d'Influence | \( d_i \approx (2 \text{ à } 4) \times H \) Délimiter la zone potentiellement impactée par les tassements. |
4. Tassement à distance x | \( \delta_v(x) = \delta_{vm} \cdot \exp(-x^2 / 2i^2) \) Calculer le tassement à un point précis pour vérifier l'impact sur un avoisinant. |
Outil Interactif : Simulateur de Tassements
Modifiez les paramètres pour voir leur influence sur les tassements.
Paramètres
Résultats
Le Saviez-Vous ?
Pour le creusement de certaines stations du métro de Londres dans les années 90, les ingénieurs ont utilisé une technique appelée "compensation de tassement". Elle consiste à injecter un coulis de ciment dans le sol sous les bâtiments avoisinants de manière contrôlée et en temps réel, pendant que l'excavation progresse. Cela permet de "soulever" très légèrement les fondations pour compenser le tassement induit par le tunnel, maintenant ainsi les bâtiments parfaitement à niveau.
Foire Aux Questions (FAQ)
Ces méthodes empiriques sont-elles suffisantes pour un projet réel ?
Elles sont excellentes pour une première estimation en phase d'avant-projet pour comparer des solutions ou évaluer les risques. Pour un projet d'exécution, elles doivent obligatoirement être complétées par des modélisations numériques (par exemple avec un logiciel aux éléments finis comme Plaxis) qui permettent de prendre en compte la géométrie exacte, les phases de construction et le comportement plus complexe du sol.
Que se passe-t-il si la nappe phréatique est présente ?
La présence d'eau complique énormément les choses. Les pressions de l'eau s'ajoutent aux pressions des terres, augmentant les efforts sur la paroi. De plus, si l'excavation provoque un rabattement de la nappe, cela peut causer des tassements de consolidation dans les couches d'argile sur une très grande zone, bien au-delà de la cuvette de tassement mécanique. L'étanchéité de l'enceinte de soutènement devient alors un enjeu majeur.
Quiz Final : Testez vos connaissances
1. Pour une même profondeur d'excavation, une paroi dans un sable lâche se déformera :
2. Si on double la profondeur de l'excavation (H), le tassement maximal en surface va approximativement :
- Paroi Moulée
- Mur de soutènement en béton armé, construit dans le sol avant le début des travaux de terrassement. Elle est réalisée par panneaux successifs dans une tranchée remplie de boue bentonitique pour assurer sa stabilité.
- Tassement
- Déplacement vertical vers le bas de la surface du sol, causé par une variation de contrainte dans le massif (par exemple, le poids d'un bâtiment ou la décompression due à une excavation).
- Courbe de Gauss
- Fonction mathématique en forme de cloche, symétrique, qui est souvent utilisée pour modéliser la répartition des tassements en surface derrière un écran de soutènement.
- Abaque
- Graphique ou diagramme qui représente les relations entre différentes variables, permettant de déterminer rapidement la valeur d'une variable en connaissant les autres. Très utilisé en ingénierie pour des calculs empiriques.
D’autres exercices d’ouvrages de soutènement:
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