Critère de Rupture de Lade-Duncan
Contexte : Le critère de Lade-DuncanModèle mathématique utilisé pour prédire la rupture des matériaux granulaires (sables, roches fragmentées) qui n'ont pas de cohésion..
Cet exercice porte sur l'analyse de la stabilité d'un massif rocheux granulaire, comme un grès ou un granite altéré, dont le comportement à la rupture est modélisé par le critère de Lade-Duncan. À partir des résultats d'un essai triaxialTest de laboratoire où un échantillon de roche est soumis à une pression de confinement sur ses côtés et à une charge axiale jusqu'à la rupture., nous allons caractériser le matériau puis évaluer sa sécurité dans des conditions de contrainte in-situ.
Remarque Pédagogique : Cet exercice vous permettra de maîtriser l'application d'un critère de rupture non linéaire, une alternative plus précise au modèle de Mohr-Coulomb pour les matériaux granulaires dont la résistance dépend fortement de la pression de confinement.
Objectifs Pédagogiques
- Déterminer le paramètre de rupture K du critère de Lade-Duncan à partir d'un essai triaxial.
- Calculer la contrainte principale majeure à la rupture pour une nouvelle pression de confinement.
- Vérifier la stabilité d'un massif rocheux sous un état de contrainte donné en calculant un facteur de sécurité.
Données de l'étude
Fiche Technique du Matériau
| Caractéristique | Valeur |
|---|---|
| Type de roche | Grès granulaire |
| Cohésion (c) | 0 MPa (par hypothèse) |
| Porosité | ~25 % |
Schéma d'un Essai Triaxial
| Paramètre de l'Essai | Symbole | Valeur | Unité |
|---|---|---|---|
| Pression de confinement | \(\sigma_3\) | 10 | MPa |
| Contrainte axiale à la rupture | \(\sigma_1\) | 68.5 | MPa |
Questions à traiter
- Calculer le paramètre de rupture \(K\) du critère de Lade-Duncan pour ce grès.
- Pour un second essai avec une pression de confinement \(\sigma_3 = 20 \text{ MPa}\), quelle serait la contrainte axiale de rupture \(\sigma_1\) prédite par le critère ?
- Le massif rocheux in-situ est soumis à un état de contrainte où \(\sigma_1 = 50 \text{ MPa}\) et \(\sigma_3 = 15 \text{ MPa}\). Le massif est-il stable ? Calculez le facteur de sécurité (FS) défini comme le rapport de la contrainte de rupture sur la contrainte actuelle.
Les bases sur le Critère de Lade-Duncan
Le critère de Lade-Duncan est un modèle de rupture tridimensionnel particulièrement adapté aux matériaux granulaires sans cohésion (c=0), comme les sables et les roches très fracturées ou granulaires. Il exprime la surface de rupture dans l'espace des contraintes principales \(\sigma_1, \sigma_2, \sigma_3\).
1. Invariants du tenseur des contraintes
Le critère utilise le premier (\(I_1\)) et le troisième (\(I_3\)) invariant du tenseur des contraintes :
\[ I_1 = \sigma_1 + \sigma_2 + \sigma_3 \]
\[ I_3 = \sigma_1 \cdot \sigma_2 \cdot \sigma_3 \]
2. Formulation du critère
La rupture se produit lorsque le rapport entre les invariants atteint une valeur critique K, qui est une constante du matériau :
\[ \frac{(I_1)^3}{I_3} = K \]
Dans le cas d'un essai triaxial conventionnel, on a \(\sigma_2 = \sigma_3\). Les invariants se simplifient en \(I_1 = \sigma_1 + 2\sigma_3\) et \(I_3 = \sigma_1 \sigma_3^2\). Le critère devient :
\[ \frac{(\sigma_1 + 2\sigma_3)^3}{\sigma_1 \sigma_3^2} = K \]
Correction : Critère de Rupture de Lade-Duncan
Question 1 : Calculer le paramètre de rupture \(K\)
Principe
Le paramètre \(K\) est une constante matérielle. On peut le déterminer en utilisant un jeu de contraintes principales (\(\sigma_1, \sigma_3\)) connu qui a provoqué la rupture en laboratoire. En substituant ces valeurs dans l'équation du critère, on peut isoler et calculer \(K\).
Mini-Cours
Le critère de Lade-Duncan repose sur l'idée que la rupture dans un matériau granulaire est gouvernée par le rapport entre l'énergie de déformation volumique (liée à \(I_1\)) et l'énergie de déformation déviatorique (liée à \(I_3\)). Le paramètre \(K\) représente ce rapport critique à la rupture. Contrairement à Mohr-Coulomb qui définit une ligne de rupture, Lade-Duncan définit une surface de rupture dans l'espace 3D des contraintes.
Remarque Pédagogique
Pensez au paramètre \(K\) comme à la "signature" de la résistance du matériau. Une fois que vous avez cette signature à partir d'un test, vous pouvez l'utiliser pour prédire le comportement du matériau dans de nombreuses autres situations. C'est le cœur de la caractérisation des matériaux en ingénierie.
Normes
Il n'existe pas de "norme" au sens réglementaire (comme les Eurocodes) qui impose l'utilisation du critère de Lade-Duncan. Son usage relève des bonnes pratiques de l'ingénierie géotechnique et de la mécanique des roches pour la modélisation avancée des géo-matériaux, souvent justifié dans des rapports d'études par des publications scientifiques de référence.
Formule(s)
Formule du paramètre K en conditions triaxiales
Hypothèses
Pour appliquer cette formule, nous posons les hypothèses suivantes :
- Le matériau est isotrope et homogène.
- La cohésion du matériau est nulle (c=0), ce qui est fondamental pour le critère de Lade-Duncan.
- L'essai a été mené jusqu'à la rupture franche pour obtenir les valeurs de \(\sigma_1\) et \(\sigma_3\) correspondantes.
Donnée(s)
Les résultats de l'essai triaxial à la rupture sont :
| Paramètre | Symbole | Valeur | Unité |
|---|---|---|---|
| Contrainte axiale à la rupture | \(\sigma_1\) | 68.5 | MPa |
| Pression de confinement | \(\sigma_3\) | 10 | MPa |
Astuces
Pour éviter les erreurs de calcul avec les exposants, calculez d'abord le terme \((\sigma_1 + 2\sigma_3)\) avant de l'élever au cube. De même, calculez le dénominateur \(\sigma_1 \sigma_3^2\) séparément avant de faire la division finale. Cela simplifie la saisie sur la calculatrice.
Schéma (Avant les calculs)
Visualisation de l'état de contrainte à la rupture
Calcul(s)
Substitution des valeurs dans la formule de K
Schéma (Après les calculs)
Surface de rupture de Lade-Duncan dans l'espace des contraintes principales
Réflexions
La valeur de K=101.3 est un nombre sans unité qui caractérise la résistance intrinsèque du grès. Pour les sables, K varie typiquement de 70 à 150. Notre valeur est donc cohérente pour un matériau granulaire cimenté comme un grès. Plus K est élevé, plus le matériau est résistant.
Points de vigilance
Attention à ne pas confondre le critère de Lade-Duncan avec celui de Mohr-Coulomb. Lade-Duncan est non-linéaire et ne fait pas intervenir d'angle de frottement \(\phi\) directement dans sa formulation principale. Assurez-vous également que la cohésion est bien nulle pour utiliser ce critère.
Points à retenir
Pour maîtriser cette question, retenez que le paramètre K est une constante matérielle qui se déduit d'un unique essai de rupture connu. C'est la première étape indispensable pour toute analyse ultérieure avec le critère de Lade-Duncan.
Le saviez-vous ?
Poul V. Lade et James M. Duncan ont développé ce critère dans les années 1970 à l'Université de Californie à Berkeley. Leur objectif était de créer un modèle plus précis que Mohr-Coulomb pour le sable, en particulier pour les grands ouvrages de génie civil comme les barrages en terre.
FAQ
Voici quelques questions fréquentes sur ce sujet.
Résultat Final
A vous de jouer
Si un autre essai sur la même roche avait donné \(\sigma_1 = 35 \text{ MPa}\) pour \(\sigma_3 = 4 \text{ MPa}\), la valeur de K serait-elle la même ? Calculez-la pour vérifier.
Question 2 : Prédire la contrainte de rupture pour \(\sigma_3 = 20\) MPa
Principe
Maintenant que le paramètre matériel K est connu, on peut l'utiliser pour prédire la contrainte de rupture \(\sigma_1\) pour n'importe quelle nouvelle pression de confinement \(\sigma_3\). Cela revient à résoudre l'équation du critère pour la variable inconnue \(\sigma_1\).
Mini-Cours
La relation entre \(\sigma_1\) et \(\sigma_3\) à la rupture n'est pas linéaire. Cela signifie que si on double la pression de confinement, la résistance (\(\sigma_1\)) ne va pas simplement doubler. L'enveloppe de rupture dans un diagramme (\(\sigma_1, \sigma_3\)) est une courbe, reflétant le fait que l'angle de frottement apparent du matériau augmente avec la pression de confinement.
Remarque Pédagogique
Cette capacité de prédiction est l'un des grands avantages des modèles de comportement. À partir d'un ou deux essais coûteux, on peut construire une loi qui décrit la résistance du matériau sur une large gamme de contraintes, ce qui est essentiel pour le dimensionnement des ouvrages.
Normes
Pas de norme spécifique. L'approche consiste à appliquer un modèle de comportement validé scientifiquement.
Formule(s)
Équation de rupture à résoudre
Hypothèses
On suppose que le paramètre K calculé à la question 1 est constant et valable pour cette nouvelle gamme de contraintes.
Donnée(s)
On utilise le paramètre K calculé précédemment et la nouvelle condition de confinement.
| Paramètre | Symbole | Valeur | Unité |
|---|---|---|---|
| Paramètre de Lade-Duncan (de la Q1) | \(K\) | 101.3 | - |
| Nouvelle pression de confinement | \(\sigma_3\) | 20 | MPa |
Astuces
Résoudre une équation cubique est fastidieux. Une méthode d'essai-erreur intelligente est efficace : commencez avec une estimation de \(\sigma_1\) (par ex., 4 à 5 fois \(\sigma_3\)), calculez les deux côtés de l'équation, et ajustez votre estimation de \(\sigma_1\) jusqu'à ce que les deux côtés soient quasi-égaux.
Schéma (Avant les calculs)
Recherche sur l'enveloppe de rupture
Calcul(s)
Nous partons de la formule générale du critère de Lade-Duncan et nous y substituons les valeurs connues de K et de la nouvelle pression de confinement \(\sigma_3\).
Étape 1 : Substitution des valeurs connues
Étape 2 : Simplification de l'équation
Étape 3 : Résolution par itérations
L'équation \((\sigma_1 + 40)^3 = 40520 \cdot \sigma_1\) est une équation cubique qu'il n'est pas simple de résoudre directement. Nous allons utiliser une méthode itérative, aussi appelée méthode par "essais et ajustements", pour trouver la valeur de \(\sigma_1\). Le principe est de choisir une valeur de départ pour \(\sigma_1\), de calculer chaque côté de l'équation, et d'ajuster la valeur de \(\sigma_1\) jusqu'à ce que les deux côtés soient égaux.
Initialisation : Comme \(\sigma_1\) est souvent plusieurs fois supérieur à \(\sigma_3\), essayons une valeur de départ plausible de \(\sigma_1 = 130 \text{ MPa}\).
Itération 1 : Test avec \(\sigma_1 = 130 \text{ MPa}\)
Calcul du membre de gauche (MG)
Calcul du membre de droite (MD)
Analyse : On observe que \(MG < MD\). Cela signifie que notre estimation de \(\sigma_1\) est trop faible. Il faut l'augmenter pour que le membre de gauche (qui croît plus vite) rattrape le membre de droite.
Itération 2 : Test avec une valeur plus élevée, \(\sigma_1 = 140 \text{ MPa}\)
Calcul du membre de gauche (MG)
Calcul du membre de droite (MD)
Analyse : Maintenant, \(MG > MD\). La solution se trouve donc entre 130 et 140 MPa. Affinons notre recherche.
Itération 3 : Test avec \(\sigma_1 = 137 \text{ MPa}\)
Calcul du membre de gauche (MG)
Calcul du membre de droite (MD)
Conclusion : Les deux membres sont maintenant très proches (moins de 0.2% d'écart). La précision est suffisante pour notre application d'ingénierie. On peut donc conclure que la solution est \(\sigma_1 \approx 137 \text{ MPa}\).
Schéma (Après les calculs)
Point de rupture trouvé sur l'enveloppe
Réflexions
En passant de \(\sigma_3=10 \text{ MPa}\) à \(\sigma_3=20 \text{ MPa}\) (un facteur 2), la résistance \(\sigma_1\) est passée de 68.5 à 137 MPa (un facteur 2). Dans cette gamme de contraintes, le comportement est quasi-linéaire, mais pour des confinements plus faibles ou plus élevés, cette proportionnalité ne se maintiendrait pas.
Points de vigilance
L'erreur la plus commune ici est une erreur de calcul lors de la résolution itérative. Soyez méthodique et notez vos essais pour converger rapidement vers la solution. Ne supposez pas un comportement linéaire, même si cela peut sembler être le cas sur une petite plage de contraintes.
Points à retenir
L'essentiel est de comprendre que la connaissance de K permet de prédire la résistance \(\sigma_1\) pour n'importe quel \(\sigma_3\) en résolvant l'équation du critère. C'est l'étape de l'application du modèle.
Le saviez-vous ?
Dans les logiciels de calcul géotechnique par éléments finis (comme Plaxis ou FLAC), ces lois de comportement (Lade-Duncan, Mohr-Coulomb, etc.) sont implémentées pour calculer l'état de contrainte et prédire la rupture en chaque point d'un modèle de sol ou de roche.
FAQ
Voici quelques questions fréquentes sur ce sujet.
Résultat Final
A vous de jouer
En utilisant la même méthode, quelle serait la contrainte de rupture \(\sigma_1\) pour un confinement de 5 MPa ?
Question 3 : Calcul du Facteur de Sécurité in-situ
Principe
Pour évaluer la stabilité, on compare l'état de contrainte actuel à l'état de contrainte qui causerait la rupture. Le Facteur de Sécurité (FS) est défini ici comme le rapport entre la contrainte majeure \(\sigma_1\) à la rupture (pour le \(\sigma_3\) in-situ) et la contrainte majeure \(\sigma_1\) actuellement appliquée.
Mini-Cours
Le concept de facteur de sécurité est central en ingénierie. Il quantifie la marge de sécurité d'une structure. Un FS = 1 signifie que l'on est exactement à la limite de la rupture. Un FS > 1 indique une marge de sécurité, et un FS < 1 indique une rupture. En génie civil, les FS requis sont typiquement entre 1.5 et 3, selon l'importance de l'ouvrage et les incertitudes sur les données.
Remarque Pédagogique
Cette question est l'aboutissement de l'exercice : on utilise les propriétés du matériau déterminées en laboratoire (Question 1) et le modèle prédictif (Question 2) pour répondre à une question pratique d'ingénieur : "Est-ce que ça tient ? Et avec quelle marge ?"
Normes
Les normes de construction (comme les Eurocodes pour les structures) imposent des facteurs de sécurité minimaux à respecter. Pour les ouvrages géotechniques, ces facteurs dépendent de l'approche de calcul et de la fiabilité des données d'entrée.
Formule(s)
Formule du Facteur de Sécurité
Équation de rupture à résoudre
Hypothèses
On suppose que l'état de contrainte in-situ est un état de contrainte triaxial conventionnel, où les contraintes mineure et intermédiaire sont égales (\(\sigma_2 = \sigma_3\)).
Donnée(s)
On utilise le paramètre K et les conditions de contraintes in-situ données.
| Paramètre | Symbole | Valeur | Unité |
|---|---|---|---|
| Paramètre de Lade-Duncan (de la Q1) | \(K\) | 101.3 | - |
| Contrainte mineure in-situ | \(\sigma_3\) | 15 | MPa |
| Contrainte majeure in-situ | \(\sigma_{1, \text{actuel}}\) | 50 | MPa |
Astuces
Le calcul se fait en deux temps : d'abord, on "oublie" la contrainte actuelle de 50 MPa et on calcule la résistance maximale théorique pour le confinement de 15 MPa. Ensuite seulement, on compare cette résistance maximale à la valeur actuelle.
Schéma (Avant les calculs)
Position du point de contrainte in-situ
Calcul(s)
Étape 1 : Calcul de la contrainte de rupture \(\sigma_{1, \text{rupture}}\) pour \(\sigma_3 = 15 \text{ MPa}\)
Nous devons d'abord trouver la résistance maximale que la roche peut supporter pour un confinement de 15 MPa. Pour cela, nous utilisons l'équation de Lade-Duncan avec K=101.3 et \(\sigma_3=15 \text{ MPa}\).
Mise en équation
Résolution par itérations
Nous résolvons cette équation par la méthode "essais et ajustements".
Initialisation : La valeur de rupture pour \(\sigma_3=15\) MPa devrait se trouver entre celle pour \(\sigma_3=10\) MPa (68.5 MPa) et \(\sigma_3=20\) MPa (137 MPa). Commençons par une estimation de \(\sigma_{1, \text{rupture}} = 100 \text{ MPa}\).
Itération 1 : Test avec \(\sigma_{1, \text{rupture}} = 100 \text{ MPa}\)
Calcul du membre de gauche (MG)
Calcul du membre de droite (MD)
Analyse : On observe que \(MG < MD\), donc notre estimation pour \(\sigma_{1, \text{rupture}}\) est trop faible. Il faut l'augmenter.
Itération 2 : Test avec \(\sigma_{1, \text{rupture}} = 103 \text{ MPa}\)
Calcul du membre de gauche (MG)
Calcul du membre de droite (MD)
Conclusion : Les deux membres sont quasiment égaux. Une précision plus grande n'est pas nécessaire. On retient donc \(\sigma_{1, \text{rupture}} \approx 103 \text{ MPa}\).
Étape 2 : Calcul du Facteur de Sécurité
Maintenant que nous connaissons la résistance maximale (103 MPa), nous la comparons à la contrainte actuellement appliquée (50 MPa).
Schéma (Après les calculs)
Visualisation du Facteur de Sécurité
Réflexions
Un facteur de sécurité de 2.06 signifie que la contrainte majeure actuelle (50 MPa) est environ deux fois plus faible que la contrainte qui provoquerait la rupture du massif (103 MPa) sous ce confinement. Comme FS > 1, le massif est considéré comme stable, avec une marge de sécurité confortable.
Points de vigilance
Ne pas inverser le rapport du facteur de sécurité. C'est toujours "la résistance (ce que ça peut supporter)" divisée par "la sollicitation (ce que ça subit actuellement)". Une valeur inférieure à 1 signifie un problème !
Points à retenir
Le calcul d'un facteur de sécurité est l'objectif final de nombreuses études en ingénierie. Il s'agit de comparer la capacité d'un système à sa charge réelle pour quantifier sa marge de sécurité.
Le saviez-vous ?
Dans les tunnels profonds, la contrainte \(\sigma_3\) peut être si élevée que la roche change de comportement et devient plus ductile. Les modèles comme celui de Lade-Duncan sont essentiels pour capturer cette augmentation de la résistance avec le confinement.
FAQ
Voici quelques questions fréquentes sur ce sujet.
Résultat Final
A vous de jouer
Si, à cause de travaux d'excavation, la contrainte majeure augmentait à \(\sigma_1 = 90 \text{ MPa}\) (avec \(\sigma_3\) restant à 15 MPa), quel serait le nouveau facteur de sécurité ?
Outil Interactif : Enveloppe de Rupture de Lade-Duncan
Ce simulateur vous permet de visualiser comment la contrainte de rupture \(\sigma_1\) évolue en fonction de la pression de confinement \(\sigma_3\) pour le grès étudié (avec \(K = 101.3\)). Observez la nature non linéaire de l'enveloppe de rupture.
Paramètres d'Entrée
Résultats Clés
Quiz Final : Testez vos connaissances
1. Pour quel type de matériau le critère de Lade-Duncan est-il le plus approprié ?
2. Le critère de Lade-Duncan relie quels invariants du tenseur des contraintes ?
3. Dans la formule \((I_1)^3/I_3 = K\), une valeur de K plus élevée indique un matériau...
4. Quelle est la valeur de la cohésion (c) supposée dans le modèle de Lade-Duncan ?
5. Comparée au critère linéaire de Mohr-Coulomb, l'enveloppe de rupture de Lade-Duncan est...
- Critère de Lade-Duncan
- Un modèle mathématique utilisé en mécanique des sols et des roches pour prédire la rupture des matériaux granulaires sans cohésion. Il est basé sur les invariants du tenseur des contraintes et produit une enveloppe de rupture non linéaire.
- Invariants de Contrainte (I₁, I₃)
- \(I_1 = \sigma_1 + \sigma_2 + \sigma_3\) est le premier invariant, représentant la somme des contraintes normales (lié à la pression hydrostatique). \(I_3 = \sigma_1 \sigma_2 \sigma_3\) est le troisième invariant. Ces valeurs ne changent pas lors d'une rotation du système de coordonnées.
- Essai Triaxial
- Un essai de laboratoire standard pour déterminer les propriétés mécaniques d'une roche ou d'un sol. Un échantillon cylindrique est soumis à une pression de confinement \(\sigma_3\) sur ses faces latérales, puis une charge axiale \(\sigma_1\) est appliquée jusqu'à la rupture.
- Facteur de Sécurité (FS)
- Un ratio utilisé pour évaluer la stabilité d'une structure ou d'un massif. Il compare la résistance maximale du système à la sollicitation qu'il subit actuellement. Un FS > 1 indique un état stable.
D’autres exercices de mécanique des roches:




















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