Analyse de la Stabilité au Glissement d'un Mur de Soutènement
Contexte : Pourquoi vérifier la stabilité au glissement ?
Un mur de soutènement retient une masse de terre qui exerce une poussée horizontale. Cette force, appelée poussée des terresForce exercée par un massif de sol sur un ouvrage de soutènement. Elle est dite "active" lorsque le mur peut se déplacer légèrement., tend à faire "glisser" le mur sur sa fondation. Pour garantir la sécurité de l'ouvrage, il faut s'assurer que les forces qui s'opposent à ce mouvement (principalement le frottement à la base du mur) sont suffisamment importantes. La comparaison entre les forces motrices (poussée) et les forces résistantes (frottement) permet de définir un coefficient de sécuritéRapport entre les forces résistantes et les forces motrices. Il doit être supérieur à une valeur minimale fixée par les règlements (souvent 1.5 pour le glissement)., qui est le principal indicateur de la stabilité.
Remarque Pédagogique : Cet exercice vous apprendra à calculer et comparer les forces agissant sur un mur-poids simple. Vous déterminerez le poids du mur, la force de poussée du sol, la force de frottement maximale à la base, et enfin, vous calculerez le coefficient de sécurité au glissement pour conclure sur la stabilité de l'ouvrage.
Objectifs Pédagogiques
- Identifier et calculer le poids d'un mur de soutènement.
- Calculer la force de poussée active des terres selon la théorie de Rankine.
- Calculer la force de frottement résistante à l'interface sol-fondation.
- Définir et calculer le coefficient de sécurité au glissement.
- Interpréter le résultat et conclure sur la stabilité d'un ouvrage de soutènement.
Données de l'étude
Schéma du Mur de Soutènement et des Forces
- Hauteur du mur : \(H = 5.0 \, \text{m}\).
- Largeur en crête : \(b = 1.0 \, \text{m}\).
- Largeur en base : \(B = 2.0 \, \text{m}\).
- Poids volumique du béton : \(\gamma_{\text{béton}} = 24 \, \text{kN/m}^3\).
- Poids volumique du sol de remblai : \(\gamma_{\text{sol}} = 18 \, \text{kN/m}^3\).
- Angle de frottement interne du remblai : \(\phi' = 30^\circ\).
- Angle de frottement à l'interface béton-sol : \(\delta = 25^\circ\).
Questions à traiter
- Calculer le poids du mur par mètre linéaire (\(W\)).
- Calculer le coefficient de poussée active des terres (\(K_{\text{a}}\)) selon la théorie de Rankine.
- Calculer la force de poussée active totale exercée par le remblai sur le mur (\(F_{\text{a}}\)).
- Calculer la force de frottement maximale mobilisable à la base du mur (\(T_{\text{max}}\)).
- Calculer le coefficient de sécurité au glissement (\(F_{\text{glis}}\)) et conclure sur la stabilité du mur.
Correction : Analyse de la Stabilité au Glissement
Question 1 : Calculer le poids du mur par mètre linéaire (W)
Principe (le concept physique)
Le poids du mur est la principale force qui le stabilise. Pour un mur de section trapézoïdale, son poids par mètre linéaire est le produit de l'aire de sa section par le poids volumique du béton. C'est une force verticale dirigée vers le bas.
Mini-Cours (approfondissement théorique)
La notion de "calcul par mètre linéaire" est fondamentale pour les ouvrages longs comme les murs ou les digues. On considère une "tranche" de 1 mètre de long et on calcule toutes les forces pour cette tranche. Le résultat (par exemple en kN/m) peut ensuite être multiplié par la longueur totale de l'ouvrage si nécessaire.
Remarque Pédagogique (le conseil du professeur)
Point Clé : Avant tout calcul, assurez-vous de bien décomposer la géométrie en formes simples (ici, un trapèze, mais parfois un rectangle et un triangle). Une erreur sur l'aire de la section se répercutera sur le poids et donc sur toute l'analyse de stabilité.
Normes (la référence réglementaire)
Eurocode 1 (NF EN 1991-1-1), Annexe A : Ce document fournit les poids volumiques de référence. Pour un béton non armé ou faiblement armé, une valeur de \(\gamma = 24 \, \text{kN/m}^3\) est une valeur usuelle et réglementaire.
Hypothèses (le cadre du calcul)
On suppose que le mur a une section transversale constante sur toute sa longueur et que le béton a un poids volumique homogène.
Formule(s) (l'outil mathématique)
Aire d'un trapèze :
Poids du mur par mètre linéaire :
Donnée(s) (les chiffres d'entrée)
- Grande base : \(B = 2.0 \, \text{m}\)
- Petite base : \(b = 1.0 \, \text{m}\)
- Hauteur : \(H = 5.0 \, \text{m}\)
- Poids volumique du béton : \(\gamma_{\text{béton}} = 24 \, \text{kN/m}^3\)
Calcul(s) (l'application numérique)
Calcul de l'aire de la section du mur :
Calcul du poids du mur :
Réflexions (l'interprétation du résultat)
Un poids de 180 kN/m signifie que chaque mètre de ce mur pèse environ 18 tonnes. C'est cette masse considérable qui va s'opposer aux forces de déstabilisation.
Justifications (le pourquoi de cette étape)
Le calcul du poids est la première étape indispensable. C'est la principale, et parfois la seule, force stabilisatrice dans un mur-poids. Toutes les vérifications de stabilité (glissement, renversement, poinçonnement) dépendent directement de cette valeur.
Points de vigilance (les erreurs à éviter)
Erreur d'unité : Veillez à ce que toutes les dimensions soient en mètres avant de calculer l'aire. Une erreur fréquente est de mélanger des mètres et des centimètres. Le résultat final doit être une force par unité de longueur (kN/m).
Le saviez-vous ? (la culture de l'ingénieur)
À vous de jouer !
Question 2 : Calculer le coefficient de poussée active (\(K_{\text{a}}\))
Principe (le concept physique)
Le coefficient de poussée active, \(K_{\text{a}}\), est un nombre sans dimension qui transforme la contrainte verticale dans le sol (due à son propre poids) en contrainte horizontale (la poussée). Il dépend uniquement de l'angle de frottement interne du sol \(\phi'\). La théorie de Rankine suppose un mur lisse et vertical, ce qui est une simplification courante pour ce type de calcul.
Mini-Cours (approfondissement théorique)
L'état "actif" de Rankine se développe lorsque le mur s'éloigne légèrement du sol (un déplacement de l'ordre de 0.1% à 0.5% de sa hauteur suffit). Cela permet au massif de sol de se décomprimer et de mobiliser sa résistance au cisaillement le long d'un plan de rupture. C'est l'état qui produit la plus faible poussée, et il est donc utilisé pour le dimensionnement courant. Si le mur était poussé contre le sol, on parlerait d'état "passif" (ou butée), avec un coefficient \(K_{\text{p}} = 1/K_{\text{a}}\) beaucoup plus élevé.
Remarque Pédagogique (le conseil du professeur)
Point Clé : Le coefficient \(K_{\text{a}}\) est très sensible à la valeur de \(\phi'\). Une petite incertitude sur l'angle de frottement du sol peut entraîner une grande variation de la poussée. C'est pourquoi il est crucial d'utiliser des valeurs prudentes (caractéristiques) pour les paramètres du sol.
Normes (la référence réglementaire)
Eurocode 7 (NF EN 1997-1), Section 9 : Cette section traite des ouvrages de soutènement. Elle n'impose pas une formule unique mais autorise l'utilisation de méthodes analytiques comme celles de Rankine ou Coulomb, à condition que leurs hypothèses d'application soient respectées.
Hypothèses (le cadre du calcul)
La théorie de Rankine, utilisée ici, suppose que : le remblai est horizontal, le parement du mur en contact avec le sol est vertical, il n'y a pas de frottement entre le mur et le sol (\(\delta=0\)), et le sol est un milieu de Coulomb (sans cohésion).
Formule(s) (l'outil mathématique)
Formule du coefficient de poussée active de Rankine :
Alternativement :
Donnée(s) (les chiffres d'entrée)
- Angle de frottement du sol : \(\phi' = 30^\circ\)
Calcul(s) (l'application numérique)
Réflexions (l'interprétation du résultat)
Un coefficient \(K_{\text{a}}\) de 1/3 signifie que pour ce sol, la contrainte horizontale active ne représente qu'un tiers de la contrainte verticale. C'est une réduction significative, qui illustre la capacité du sol à "se tenir" partiellement lui-même.
Justifications (le pourquoi de cette étape)
Le calcul de \(K_{\text{a}}\) est l'étape clé qui permet de traduire une propriété intrinsèque du sol (\(\phi'\)) en un paramètre directement utilisable pour le calcul de la force exercée sur l'ouvrage. Sans \(K_{\text{a}}\), il est impossible de quantifier la poussée.
Points de vigilance (les erreurs à éviter)
Calculatrice en mauvais mode : L'erreur la plus classique est d'effectuer le calcul trigonométrique avec une calculatrice réglée en radians ou en grades au lieu de degrés. Vérifiez toujours le mode de votre calculatrice !
Le saviez-vous ? (la culture de l'ingénieur)
À vous de jouer !
Question 3 : Calculer la force de poussée active totale (\(F_{\text{a}}\))
Principe (le concept physique)
La contrainte de poussée augmente linéairement avec la profondeur (comme la pression dans l'eau), créant un diagramme de pression triangulaire sur le mur. La force de poussée totale, \(F_{\text{a}}\), est l'aire de ce triangle. Elle s'applique au centre de gravité du triangle, soit au tiers de la hauteur du mur en partant de la base.
Mini-Cours (approfondissement théorique)
La contrainte verticale à une profondeur \(z\) est \(\sigma'_{\text{v}}(z) = \gamma_{\text{sol}} \times z\). La contrainte horizontale est donc \(\sigma'_{\text{h}}(z) = K_{\text{a}} \times \gamma_{\text{sol}} \times z\). La force totale est l'intégrale de cette contrainte sur la hauteur du mur, ce qui correspond bien à l'aire du triangle : \(\int_0^H \sigma'_{\text{h}}(z) dz = \frac{1}{2} K_{\text{a}} \gamma_{\text{sol}} H^2\).
Remarque Pédagogique (le conseil du professeur)
Point Clé : N'oubliez pas que \(F_{\text{a}}\) est une force par mètre linéaire de mur (en kN/m). C'est la force motrice que notre "tranche" de 1 mètre de mur doit supporter. Le point d'application de cette force (à H/3 de la base) est tout aussi crucial, notamment pour la vérification au renversement.
Normes (la référence réglementaire)
Eurocode 7 (NF EN 1997-1), 9.5.1 : Cet article précise que les pressions des terres doivent être calculées en tenant compte du poids des terres, des surcharges, du frottement mur-sol et de la cohésion. Notre calcul est une application directe de ce principe pour un cas simple.
Hypothèses (le cadre du calcul)
On suppose qu'il n'y a pas de surcharge à la surface du remblai (pas de trafic, de stockage, etc.). On suppose également qu'il n'y a pas de nappe phréatique derrière le mur, ce qui simplifie le calcul du poids volumique du sol.
Formule(s) (l'outil mathématique)
Formule de la force de poussée active :
Donnée(s) (les chiffres d'entrée)
- Coefficient de poussée : \(K_{\text{a}} = 0.333\)
- Poids volumique du sol : \(\gamma_{\text{sol}} = 18 \, \text{kN/m}^3\)
- Hauteur du mur : \(H = 5.0 \, \text{m}\)
Calcul(s) (l'application numérique)
Réflexions (l'interprétation du résultat)
La force de poussée de 75 kN/m (environ 7.5 tonnes par mètre) est la force horizontale que le mur doit contenir pour ne pas glisser. Elle est significative par rapport au poids du mur (180 kN/m).
Justifications (le pourquoi de cette étape)
Cette étape quantifie la principale action déstabilisatrice. Sans connaître la magnitude de \(F_{\text{a}}\), toute analyse de stabilité est impossible. C'est la force "ennemie" que le design du mur doit vaincre.
Points de vigilance (les erreurs à éviter)
Oublier le carré sur la hauteur : Une erreur très fréquente est d'oublier de mettre la hauteur au carré (\(H^2\)). Cela conduit à une sous-estimation dramatique de la poussée, car cette force dépend très fortement de la hauteur du mur.
Le saviez-vous ? (la culture de l'ingénieur)
À vous de jouer !
Question 4 : Calculer la force de frottement maximale (\(T_{\text{max}}\))
Principe (le concept physique)
La force qui résiste au glissement est le frottement entre la base du mur et le sol de fondation. Selon la loi de Coulomb, cette force de frottement maximale est proportionnelle à la force normale (ici, le poids du mur W) et dépend de l'angle de frottement à l'interface \(\delta\).
Mini-Cours (approfondissement théorique)
La loi de frottement de Coulomb stipule que la force de cisaillement maximale (\(T\)) qu'une interface peut supporter est égale à la force normale (\(N\)) multipliée par un coefficient de frottement (\(\mu\)). En mécanique des sols, ce coefficient est exprimé par la tangente de l'angle de frottement : \(\mu = \tan(\delta)\). Donc, \(T = N \times \tan(\delta)\).
Remarque Pédagogique (le conseil du professeur)
Point Clé : Ne confondez pas l'angle de frottement interne du sol, \(\phi'\), avec l'angle de frottement à l'interface sol-structure, \(\delta\). L'angle \(\delta\) est généralement plus faible que \(\phi'\), car l'interface entre deux matériaux différents (béton et sable) est souvent moins "rugueuse" que le contact sable sur sable. Une valeur commune est \(\delta \approx \frac{2}{3}\phi'\).
Normes (la référence réglementaire)
Eurocode 7 (NF EN 1997-1), 6.5.3 : Cet article traite de la résistance au cisaillement à une interface. Il indique que la résistance de calcul au cisaillement, \(R_{\text{d}}\), doit être calculée en tenant compte de la résistance normale efficace et des propriétés de l'interface, ce qui correspond à la formule utilisée ici, en appliquant des coefficients partiels.
Hypothèses (le cadre du calcul)
On suppose que la force normale est uniquement due au poids propre du mur. On néglige toute composante verticale de la poussée (ce qui est cohérent avec l'hypothèse de Rankine d'un mur lisse). On suppose aussi que le sol de fondation est capable de développer cette résistance.
Formule(s) (l'outil mathématique)
Formule de la force de frottement maximale :
Donnée(s) (les chiffres d'entrée)
- Poids du mur : \(W = 180 \, \text{kN/m}\)
- Angle de frottement sol-béton : \(\delta = 25^\circ\)
Calcul(s) (l'application numérique)
Réflexions (l'interprétation du résultat)
La force maximale que le sol peut opposer au glissement est de 83.9 kN/m. En la comparant à la force de poussée de 75 kN/m, on voit que la marge de sécurité est très faible. Les forces résistantes ne sont que légèrement supérieures aux forces motrices.
Justifications (le pourquoi de cette étape)
Cette étape quantifie la principale action stabilisatrice contre le glissement. C'est la force "amie" qui ancre le mur. La comparaison directe entre cette force et la force de poussée est le cœur de la vérification de la stabilité au glissement.
Points de vigilance (les erreurs à éviter)
Utiliser le mauvais angle : L'erreur la plus commune est d'utiliser l'angle de frottement du sol \(\phi'\) au lieu de l'angle d'interface \(\delta\). Cela surestimerait la résistance au frottement et conduirait à une fausse impression de sécurité.
Le saviez-vous ? (la culture de l'ingénieur)
À vous de jouer !
Question 5 : Calculer le coefficient de sécurité au glissement (\(F_{\text{glis}}\))
Principe (le concept physique)
Le coefficient de sécurité est le rapport entre les forces qui stabilisent (forces résistantes) et les forces qui déstabilisent (forces motrices). Pour le glissement, il s'agit du rapport entre la force de frottement maximale et la force de poussée. Les normes exigent que ce coefficient soit supérieur à une valeur minimale pour considérer l'ouvrage comme stable.
Mini-Cours (approfondissement théorique)
La philosophie du coefficient de sécurité global (utilisé ici pour sa simplicité pédagogique) consiste à s'assurer que la résistance totale est significativement plus grande que la sollicitation totale. L'Eurocode 7 utilise une approche plus fine, dite aux "états limites", en appliquant des coefficients de sécurité partiels sur les actions (poids, poussée) et/ou sur les résistances du matériau (tan \(\phi'\)). Le résultat final est similaire : garantir une marge de sécurité adéquate.
Remarque Pédagogique (le conseil du professeur)
Point Clé : Un coefficient de sécurité de 1.0 signifie que le mur est à la limite de la rupture. Toute augmentation, même minime, de la poussée ou toute diminution de la résistance au frottement entraînerait le glissement. C'est pourquoi les règlements imposent une marge, typiquement un coefficient de 1.5 pour le glissement à l'ELU.
Normes (la référence réglementaire)
Eurocode 7 (NF EN 1997-1), 2.4.7.3.4 : Cet article définit la vérification de la stabilité d'un ouvrage de soutènement vis-à-vis du glissement. Il stipule que l'on doit vérifier que la résultante des actions déstabilisantes (\(V_{\text{dst,d}}\)) est inférieure ou égale à la résultante des actions stabilisantes (\(R_{\text{stb,d}}\)). L'approche présentée ici est une simplification de ce principe.
Hypothèses (le cadre du calcul)
On utilise une approche au coefficient de sécurité global, ce qui suppose que toutes les incertitudes sont regroupées dans ce seul coefficient. On néglige la résistance en butée du sol à l'avant du mur, ce qui est une hypothèse sécuritaire.
Formule(s) (l'outil mathématique)
Application avec les variables de l'exercice :
Donnée(s) (les chiffres d'entrée)
- Force résistante : \(T_{\text{max}} = 83.9 \, \text{kN/m}\)
- Force motrice : \(F_{\text{a}} = 75 \, \text{kN/m}\)
Calcul(s) (l'application numérique)
Réflexions (l'interprétation du résultat)
Conclusion : Le coefficient de sécurité calculé est \(F_{\text{glis}} \approx 1.12\). Cette valeur est inférieure à 1.5, la valeur minimale usuellement requise. Par conséquent, le mur n'est pas stable au glissement. Il faudrait revoir son dimensionnement (par exemple, en augmentant sa largeur à la base pour augmenter son poids et la force de frottement).
Justifications (le pourquoi de cette étape)
Cette étape finale est l'aboutissement de l'analyse. Elle synthétise tous les calculs précédents en un seul indicateur simple et clair (\(F_{\text{glis}}\)) qui permet de juger de la performance du design et de prendre une décision d'ingénieur : accepter, rejeter ou modifier le projet.
Points de vigilance (les erreurs à éviter)
Inverser la fraction : Une erreur classique est d'inverser le rapport et de calculer \(F_{\text{a}} / T_{\text{max}}\). Le coefficient de sécurité doit toujours être supérieur à 1.0 pour être stable. Si vous trouvez une valeur inférieure à 1, vérifiez si vous n'avez pas inversé la fraction.
Le saviez-vous ? (la culture de l'ingénieur)
À vous de jouer !
Outil Interactif : Stabilité au Glissement
Modifiez les paramètres du mur et du sol pour voir leur influence sur la stabilité.
Paramètres de l'Ouvrage
Résultats de la Stabilité
Pour Aller Plus Loin : Stabilité au Renversement
En plus du glissement, un mur de soutènement doit être vérifié vis-à-vis du renversement. Il faut comparer le moment de la force de poussée, qui tend à faire basculer le mur autour de son pied aval, au moment du poids du mur, qui le stabilise. Le coefficient de sécurité au renversement est le rapport du moment stabilisateur sur le moment moteur.
Le Saviez-Vous ?
Pour améliorer la stabilité au glissement sans modifier les dimensions du mur, une solution courante est de construire une "bêche" sous la semelle. C'est une petite extension verticale qui s'enfonce dans le sol de fondation. Elle mobilise la résistance en butée du sol, ajoutant une force résistante considérable et augmentant ainsi le coefficient de sécurité.
Foire Aux Questions (FAQ)
Pourquoi utiliser la théorie de Rankine et non celle de Coulomb ?
La théorie de Rankine est plus simple à appliquer (elle ne dépend que de φ') mais est plus conservatrice car elle néglige le frottement entre le mur et le remblai. La théorie de Coulomb est plus précise car elle inclut cet angle de frottement, mais les calculs sont plus complexes. Pour un pré-dimensionnement, Rankine est souvent suffisant.
Que se passe-t-il s'il y a de l'eau derrière le mur ?
La présence d'eau est très défavorable. Elle exerce une pression hydrostatique qui s'ajoute à la poussée des terres, augmentant la force motrice. De plus, elle peut réduire la résistance au cisaillement du sol et donc diminuer la force de frottement. Un bon drainage à l'arrière du mur est donc absolument essentiel.
Quiz Final : Testez vos connaissances
1. Pour augmenter le coefficient de sécurité au glissement, la solution la plus directe est :
2. Si le remblai derrière le mur est en pente, la force de poussée Fa va :
- Poussée des Terres
- Force horizontale exercée par un massif de sol sur un ouvrage qui le retient. Elle est dite "active" lorsque le sol se décomprime.
- Coefficient de Sécurité (F)
- Rapport adimensionnel entre la somme des forces résistantes (qui s'opposent à la rupture) et la somme des forces motrices (qui provoquent la rupture).
- Angle de Frottement Interne (φ')
- Propriété intrinsèque d'un sol granulaire qui quantifie sa résistance au cisaillement. Plus φ' est élevé, plus le sol est résistant.
- Mur-Poids
- Ouvrage de soutènement qui assure sa stabilité principalement grâce à son propre poids, qui génère une force de frottement importante à la base.
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