Comparaison : Mur Poids vs Mur en T Inversé
Contexte : Quel mur de soutènement choisir ?
Le choix d'un ouvrage de soutènement est une décision cruciale en génie civil, influencée par la hauteur de terre à retenir, la nature du sol, les contraintes du site et, bien sûr, le budget. Parmi les solutions les plus courantes, le mur poidsMur de soutènement massif, généralement en béton non ou peu armé, qui assure sa stabilité uniquement grâce à son propre poids. et le mur en T inverséMur de soutènement en béton armé dont la section a la forme d'un 'T' renversé. Il utilise le poids des terres sur sa semelle arrière pour assurer sa stabilité. (ou mur cantilever) représentent deux philosophies de conception différentes. Le premier mise sur la masse pour résister à la poussée, tandis que le second utilise l'effet de levier et la résistance du béton armé. Cette étude vise à comparer ces deux solutions pour un même besoin.
Remarque Pédagogique : Cet exercice vous guidera dans le pré-dimensionnement et la vérification de la stabilité de ces deux types de murs. L'objectif est de comprendre les mécanismes de résistance de chacun et de réaliser une comparaison économique basée sur les quantités de matériaux (béton et acier), qui sont les principaux postes de coût.
Objectifs Pédagogiques
- Pré-dimensionner un mur poids et un mur en T inversé selon les règles de l'art.
- Calculer la poussée activeForce exercée par le sol sur un ouvrage de soutènement. Elle est dite 'active' car le mur a tendance à s'éloigner légèrement du sol. des terres selon la théorie de Rankine.
- Vérifier la stabilité au renversement et au glissement pour les deux ouvrages.
- Vérifier la contrainte sur le sol de fondation.
- Calculer les quantités de béton et d'acier pour réaliser une comparaison économique.
Données de l'étude
Schéma du Mur Poids
Schéma du Mur en T Inversé
- Poids volumique du sol : \(\gamma_{\text{sol}} = 19 \, \text{kN/m}^3\).
- Angle de frottement interne du sol : \(\phi' = 30^\circ\).
- Cohésion du sol : \(c' = 0 \, \text{kPa}\).
- Angle de frottement sol-mur : \(\delta = 0^\circ\) (on néglige le frottement sur le parement vertical).
- Surcharge d'exploitation : \(q = 10 \, \text{kPa}\).
- Poids volumique du béton armé : \(\gamma_{\text{béton}} = 25 \, \text{kN/m}^3\).
- Contrainte admissible du sol de fondation : \(\sigma_{\text{adm}} = 150 \, \text{kPa}\).
- Coefficient de sécurité au glissement : \(F_{\text{glis}} \ge 1.5\).
- Coefficient de sécurité au renversement : \(F_{\text{renv}} \ge 1.5\).
Questions à traiter
- Effectuer un pré-dimensionnement pour chaque mur (largeur de la base B, épaisseur du voile et de la semelle pour le mur en T).
- Pour le mur poids, vérifier la stabilité au glissement, au renversement et la contrainte sur le sol. Conclure sur sa validité.
- Pour le mur en T inversé, vérifier la stabilité au glissement, au renversement et la contrainte sur le sol.
- Calculer le volume de béton par mètre linéaire pour chaque mur.
- Conclure sur la solution la plus économique en justifiant votre réponse.
Correction : Comparaison Mur Poids vs Mur en T
Question 1 : Pré-dimensionnement des murs
Principe avec image animée (le concept physique)
Le pré-dimensionnement se base sur des ratios empiriques qui assurent une bonne probabilité de stabilité. Pour un mur poids, la base `B` est large pour garantir la stabilité par la masse. Pour un mur en T, la base peut être plus faible car le poids de la terre sur le patin arrière (talon) contribue massivement à la stabilité.
Mini-Cours (approfondissement théorique)
Ces ratios empiriques (0.4H à 0.7H) proviennent de l'expérience et de nombreux calculs de cas types. Ils permettent de démarrer le calcul avec des dimensions qui ont de fortes chances d'être proches de la solution finale optimisée. L'épaisseur du voile et de la semelle du mur en T est dictée par des contraintes de béton armé (enrobage, non-poinçonnement, effort tranchant).
Remarque Pédagogique (le conseil du professeur)
Point Clé : Un pré-dimensionnement n'est jamais une fin en soi. C'est le point de départ obligatoire avant les vérifications de stabilité. Si une vérification échoue, il faut itérer en modifiant les dimensions initiales de manière logique (par ex., augmenter la base si le glissement est insuffisant).
Normes (la référence réglementaire)
Eurocode 7 (NF EN 1997-1) : Cette norme régit le calcul géotechnique. Elle n'impose pas de ratios de pré-dimensionnement mais définit les états limites (EQU, STR, GEO) et les coefficients de sécurité partiels à utiliser pour les vérifications de stabilité (glissement, renversement, portance).
Hypothèses (le cadre du calcul)
On suppose que les ratios de la littérature technique sont adaptés à notre cas (sol de qualité moyenne, terrain plat). On choisit des valeurs moyennes dans les fourchettes proposées pour commencer.
Formule(s) (l'outil mathématique)
Ratio pour le mur poids :
Ratios pour le mur en T :
Donnée(s) (les chiffres d'entrée)
- Hauteur de soutènement : \(H = 4.0 \, \text{m}\)
Calcul(s) (l'application numérique)
Base du mur Poids :
On adopte une base de 2.0 m, avec une épaisseur en tête de 0.40 m.
Base du mur en T Inversé :
Épaisseur du mur en T Inversé :
On adopte une base de 1.6 m, un patin avant de 0.4 m et un talon de 0.8 m.
Réflexions (l'interprétation du résultat)
D'emblée, on constate que les règles de l'art conduisent à un mur en T moins large qu'un mur poids. Cela suggère déjà une économie potentielle de terrassement et de béton. Ces dimensions initiales sont nos hypothèses de départ pour les calculs de stabilité.
Points à retenir
Justifications (le pourquoi de cette étape)
Sans cette première estimation, on devrait tester une infinité de dimensions. Le pré-dimensionnement permet de converger rapidement vers une solution viable en commençant par des géométries qui ont prouvé leur efficacité dans des cas similaires.
Points de vigilance (les erreurs à éviter)
Appliquer les ratios aveuglément : Ces ratios sont valables pour des cas courants. Pour un sol de très mauvaise qualité, un terrain en pente ou des charges sismiques, il faut choisir des ratios plus conservateurs (plus larges) dès le départ.
Le saviez-vous ? (la culture de l'ingénieur)
À vous de jouer !
Question 2 : Stabilité du Mur Poids
Principe avec image animée (le concept physique)
On vérifie que les forces stabilisantes (poids du mur) sont suffisantes pour contrer les forces déstabilisantes (poussée des terres et de la surcharge). On calcule les moments par rapport au point de rotation (coin avant de la base) pour le renversement, et on compare les forces horizontales et verticales pour le glissement.
Mini-Cours (approfondissement théorique)
La théorie de Rankine (1857) pour la poussée des terres suppose un sol pulvérulent (sans cohésion), un parement de mur vertical et lisse, et un remblai horizontal. C'est une méthode simple et souvent conservative. La force de poussée résultante a une distribution triangulaire et s'applique au tiers inférieur de la hauteur. La surcharge, elle, crée une poussée rectangulaire s'appliquant à mi-hauteur.
Remarque Pédagogique (le conseil du professeur)
Point Clé : La décomposition des poids en formes simples (rectangles, triangles) est essentielle pour trouver facilement leur centre de gravité et calculer leur moment stabilisateur. Une erreur sur un bras de levier peut fausser toute la vérification de stabilité au renversement.
Normes (la référence réglementaire)
Eurocode 7 (NF EN 1997-1) : La norme préconise des coefficients de sécurité partiels sur les actions (poussée, poids) et les résistances (frottement). Pour simplifier, nous utilisons ici une approche traditionnelle avec des coefficients de sécurité globaux (1.5), qui reste très courante en pré-dimensionnement.
Hypothèses (le cadre du calcul)
On considère que le mur est infiniment long (calcul au mètre linéaire). On néglige la butée du sol à l'avant du mur, ce qui est une hypothèse sécuritaire. Le sol sous la base est capable de développer un frottement correspondant à son angle \(\phi'\).
Formule(s) (l'outil mathématique)
Coefficient de poussée active :
Force de poussée du sol :
Force de poussée de la surcharge :
Sécurité au renversement :
Sécurité au glissement :
Donnée(s) (les chiffres d'entrée)
- \(H = 4.0 \, \text{m}\) ; \(\phi' = 30^\circ\) ; \(\gamma_{\text{sol}} = 19 \, \text{kN/m}^3\) ; \(q = 10 \, \text{kPa}\)
- Géométrie du mur poids : Base B=2.0m, Tête=0.4m
Calcul(s) (l'application numérique)
Calcul du coefficient de poussée active :
Calcul de la force de poussée du sol :
Calcul de la force de poussée de la surcharge :
Poids du mur (décomposé en rectangle + triangle) : \(W = 148 \, \text{kN/ml}\).
Calcul du moment de renversement :
Calcul du moment stabilisateur :
Vérification de la sécurité au renversement :
Vérification de la sécurité au glissement :
Réflexions (l'interprétation du résultat)
Le mur poids pré-dimensionné est stable au renversement mais instable au glissement. Le simple poids propre n'est pas suffisant pour générer assez de frottement pour résister à la poussée. Il faudrait augmenter significativement sa base (et donc son poids et son coût) pour atteindre la sécurité requise.
Points à retenir
Justifications (le pourquoi de cette étape)
Cette étape est le cœur du métier de l'ingénieur en géotechnique : s'assurer par le calcul que l'ouvrage imaginé peut résister en toute sécurité aux efforts auxquels il sera soumis. Un ouvrage instable est un risque inacceptable.
Points de vigilance (les erreurs à éviter)
Erreur sur le point d'application des forces : Appliquer la poussée du sol à mi-hauteur au lieu du tiers inférieur est une erreur classique qui sous-estime le moment de renversement et peut conduire à un dimensionnement dangereux.
Le saviez-vous ? (la culture de l'ingénieur)
À vous de jouer !
Question 3 : Stabilité du Mur en T Inversé
Principe avec image animée (le concept physique)
La grande différence est l'ajout du poids des terres situées sur le talon (semelle arrière) dans les forces stabilisantes. Ce poids supplémentaire augmente considérablement la réaction verticale et donc la force de frottement qui s'oppose au glissement, tout en contribuant au moment stabilisateur.
Mini-Cours (approfondissement théorique)
Le mur cantilever fonctionne comme une poutre en T encastrée à sa base. Le voile vertical est soumis à la poussée des terres et travaille en flexion. La semelle est également soumise à la réaction du sol et fléchit. C'est pourquoi ces éléments doivent être en béton armé, avec des aciers précisément calculés pour reprendre les efforts de traction générés par la flexion.
Remarque Pédagogique (le conseil du professeur)
Point Clé : L'erreur la plus fréquente est d'oublier le poids de la terre sur le talon, ou de mal calculer son bras de levier. C'est pourtant l'élément le plus important qui assure la stabilité de ce type de mur. Faites toujours un schéma clair avec toutes les forces et leurs distances par rapport au point de pivot.
Normes (la référence réglementaire)
Eurocode 2 (NF EN 1992-1-1) : Une fois la stabilité externe vérifiée (avec l'EC7), il faut procéder à la vérification de la résistance interne des sections en béton armé (voile, semelle) selon l'Eurocode 2. Cela consiste à calculer les moments fléchissants et les efforts tranchants pour en déduire les sections d'acier nécessaires.
Hypothèses (le cadre du calcul)
On suppose que le mur est rigide et que la répartition des contraintes sous la semelle est linéaire (diagramme trapézoïdal ou triangulaire). On utilise les dimensions issues du pré-dimensionnement, puis on les ajuste si la stabilité n'est pas vérifiée.
Formule(s) (l'outil mathématique)
Force verticale totale :
Les formules de sécurité au glissement et au renversement restent les mêmes, mais avec \(\sum V\) et \(\sum M_{\text{stab}}\) recalculés.
Donnée(s) (les chiffres d'entrée)
- Forces de poussée : \(F_{\text{p,sol}}=50.67\) kN/ml, \(F_{\text{p,charge}}=13.33\) kN/ml
- Géométrie initiale : B=1.6m, e=0.4m, Talon=0.8m, Patin=0.4m
- Géométrie finale : B=2.4m, e=0.4m, Talon=1.6m, Patin=0.4m
Calcul(s) (l'application numérique)
Les forces de poussée sont identiques (\(F_H = 64.0 \, \text{kN/ml}\)).
Avec B=1.6m (pré-dim) :
Force verticale totale : \(V = 36 + 54.72 + 8.0 = 98.72 \, \text{kN/ml}\).
Vérification au glissement :
Le pré-dimensionnement est insuffisant. Augmentons la base à B=2.4m (talon=1.6m).
Nouvelle force verticale : \(V = (44) + (109.44) + (16) = 169.44 \, \text{kN/ml}\).
Nouvelle vérification au glissement :
Calcul du moment stabilisateur (avec B=2.4m) :
Vérification au renversement (avec B=2.4m) :
Réflexions (l'interprétation du résultat)
Le pré-dimensionnement initial était trop optimiste. Cela montre l'importance de la vérification. En augmentant la base (et surtout le talon), on augmente massivement le poids stabilisateur, ce qui permet de satisfaire les coefficients de sécurité. Le mur est maintenant stable.
Points à retenir
Justifications (le pourquoi de cette étape)
Cette étape valide la conception du mur en T. Elle montre comment un dimensionnement intelligent (utiliser le poids du sol) permet d'atteindre la stabilité, là où la seule masse du béton (mur poids) était insuffisante.
Points de vigilance (les erreurs à éviter)
S'arrêter au pré-dimensionnement : Ne jamais construire un ouvrage sur la base d'un simple pré-dimensionnement. L'itération par le calcul de stabilité est une étape fondamentale et obligatoire de la conception.
Le saviez-vous ? (la culture de l'ingénieur)
À vous de jouer !
Question 4 : Comparaison économique
Principe avec image animée (le concept physique)
L'économie d'un projet se mesure par le coût des matériaux et de leur mise en œuvre. On compare ici simplement les volumes de béton, car c'est un indicateur majeur du coût. Pour le mur en T, il faudrait aussi quantifier les aciers, mais la différence sur le béton est souvent déjà très parlante.
Mini-Cours (approfondissement théorique)
Une analyse économique complète (coût global) inclurait le coût du béton, des aciers, du coffrage (plus complexe pour un mur en T), des terrassements (plus importants pour un mur poids), et de la main d'œuvre. Le ratio d'acier dans un mur en T est de l'ordre de 80-120 kg/m³. Malgré ce coût supplémentaire, l'économie massive sur le béton rend presque toujours le mur en T plus avantageux pour H > 3m.
Remarque Pédagogique (le conseil du professeur)
Point Clé : Le "meilleur" mur n'est pas seulement celui qui est stable, mais celui qui est stable au coût le plus juste. La mission de l'ingénieur est d'optimiser les dimensions pour atteindre la sécurité requise avec le minimum de matériaux, et cette comparaison en est l'illustration parfaite.
Normes (la référence réglementaire)
Il n'y a pas de norme qui dicte le choix technologique. Ce choix relève de l'art de l'ingénieur, qui doit justifier sa décision sur la base de calculs techniques (stabilité, durabilité) et de considérations économiques (coût des matériaux, contraintes du chantier).
Hypothèses (le cadre du calcul)
On compare les volumes de béton des solutions STABLES. Il est donc crucial d'utiliser les dimensions finales validées par les calculs de stabilité, et non celles du pré-dimensionnement initial si elles se sont avérées insuffisantes.
Formule(s) (l'outil mathématique)
Volume de béton par mètre linéaire :
Donnée(s) (les chiffres d'entrée)
- Mur Poids (solution stable estimée) : Base B=2.8m, Tête=0.4m, H=4.0m
- Mur en T (solution stable calculée) : Base B=2.4m, Voile e=0.4m, Semelle e=0.4m, H=4.0m
Calcul(s) (l'application numérique)
Volume de béton du mur poids stable :
Volume de béton du mur en T Inversé stable :
Réflexions (l'interprétation du résultat)
La différence est spectaculaire. Le mur en T inversé, bien que nécessitant des aciers et un coffrage plus complexe, utilise moins de la moitié du volume de béton nécessaire pour un mur poids stable. Pour des hauteurs de soutènement supérieures à 2-3 mètres, le mur en T est presque toujours plus économique.
Points à retenir
Justifications (le pourquoi de cette étape)
Cette étape finale justifie le choix de la solution technique. Elle permet de présenter au maître d'ouvrage (le client) un argumentaire chiffré pour recommander une solution plutôt qu'une autre, en démontrant que l'intelligence de la conception l'emporte sur la force brute.
Points de vigilance (les erreurs à éviter)
Comparer des choses non comparables : Il faut absolument comparer les quantités des solutions finales STABLES. Comparer les quantités issues du pré-dimensionnement initial aurait été une erreur, car le mur en T n'était pas stable avec ces dimensions.
Le saviez-vous ? (la culture de l'ingénieur)
À vous de jouer !
Outil Interactif : Stabilité des Murs
Modifiez la hauteur et les propriétés du sol pour voir l'impact sur la stabilité.
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Pour Aller Plus Loin : Le Rôle de la Butée
Poussée passive (Butée) : Dans nos calculs, nous avons négligé la résistance offerte par la terre située à l'avant du mur, appelée butéeForce de résistance exercée par le sol situé à l'avant d'un ouvrage de soutènement. Elle s'oppose au déplacement du mur.. Cette force, qui s'oppose à la poussée active, peut être mobilisée pour améliorer la sécurité au glissement. Cependant, on ne la prend en compte qu'avec précaution, car le sol en pied de mur peut être remanié ou excavé lors de travaux ultérieurs.
Le Saviez-Vous ?
Pour des hauteurs de soutènement très importantes (plus de 8-10 mètres), même les murs en T deviennent très coûteux. Les ingénieurs se tournent alors vers d'autres technologies comme les parois moulées, les parois berlinoises ou les murs en terre armée (Terre Armée®), qui sont des techniques de sol renforcé beaucoup plus économiques pour de grands ouvrages.
Foire Aux Questions (FAQ)
Pourquoi le mur en T est-il plus efficace ?
Son efficacité vient de sa géométrie. Il "emprunte" le poids du sol qui serait normalement une charge (la poussée) et le transforme en un allié (une force stabilisatrice). Le poids des terres sur le talon agit comme une ancre, augmentant considérablement la résistance au renversement et au glissement avec une quantité de béton bien moindre.
Doit-on toujours vérifier la contrainte au sol ?
Absolument. Un mur peut être parfaitement stable au glissement et au renversement, mais exercer une pression sur le sol de fondation supérieure à ce qu'il peut supporter, ce qui entraînerait des tassements ou une rupture du sol. La vérification de la contrainte maximale et de l'excentricité de la résultante est une étape non négociable.
Quiz Final : Testez vos connaissances
1. Quel est le principal avantage du mur en T inversé par rapport au mur poids ?
2. Pour augmenter la sécurité au glissement d'un mur en T, la solution la plus efficace est :
- Mur Poids
- Ouvrage de soutènement, souvent en béton non armé ou en maçonnerie, qui assure sa stabilité contre la poussée des terres uniquement par sa masse propre.
- Mur en T Inversé (Cantilever)
- Mur de soutènement en béton armé composé d'un voile vertical et d'une semelle horizontale. Il utilise le poids des terres sur sa semelle arrière (talon) pour se stabiliser.
- Poussée Active
- Force horizontale exercée par un massif de sol sur un écran de soutènement lorsque celui-ci se déplace légèrement vers l'extérieur.
- Butée Passive
- Force de réaction horizontale d'un massif de sol qui s'oppose au déplacement d'un écran de soutènement qui vient le comprimer.
- Stabilité au Renversement
- Vérification qui assure que les moments des forces stabilisatrices (poids) sont suffisamment supérieurs aux moments des forces déstabilisatrices (poussée).
- Stabilité au Glissement
- Vérification qui assure que les forces résistantes (frottement à la base) sont suffisamment supérieures aux forces motrices (poussée).
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