Évaluation du Potentiel de « Rockburst »

Exercice : Potentiel de Rockburst

Évaluation du Potentiel de "Rockburst" (Coup de Toit)

Contexte : La Mécanique des Roches - Stabilité des TunnelsPhénomène d'expulsion violente de roche à la paroi d'une excavation souterraine..

Le "rockburst" ou "coup de toit" est un phénomène d'instabilité majeur et dangereux dans les excavations souterraines profondes (mines, tunnels). Il se produit lorsque les contraintes in-situ sont très élevées par rapport à la résistance de la roche, provoquant une libération d'énergie soudaine et explosive. La prévision de ce risque est cruciale pour la sécurité des travailleurs et la conception du soutènement. Cet exercice vous apprendra à utiliser des indices empiriques pour une première évaluation de ce potentiel.

Remarque Pédagogique : Cet exercice vous guidera dans le calcul des contraintes autour d'un tunnel et dans l'application de deux indices de risque de rockburst parmi les plus connus : l'indice de Tresszaghi et l'indice de stress de Barton.


Objectifs Pédagogiques

  • Comprendre le phénomène de rockburst et les facteurs qui l'influencent.
  • Calculer les contraintes in-situ et les contraintes tangentielles autour d'un tunnel circulaire (solution de Kirsch).
  • Appliquer l'indice de Tresszaghi (basé sur \(\sigma_c\)) pour évaluer le risque.
  • Appliquer l'indice de stress de Barton (basé sur l'indice Q) pour évaluer le risque.
  • Comparer les différentes approches empiriques.

Données de l'étude

On étudie le creusement d'un tunnel d'accès circulaire dans un massif granitique pour un projet minier à grande profondeur. Les données du site et les résultats des essais en laboratoire sur des échantillons de roche intacte sont les suivants :

Fiche Technique du Projet
Caractéristique Valeur
Type de Projet Tunnel d'accès minier
Profondeur moyenne (H) 1200 m
Type de Roche Granite (massif)
Modélisation de l'Excavation Souterraine
Surface (z=0) H = 1200 m σv σh
Nom du Paramètre Symbole Valeur Unité
Poids volumique de la roche \(\gamma\) 0.027 MN/m³
Résistance à la compression uniaxiale \(\sigma_c\) 180 MPa
Résistance à la traction \(\sigma_t\) 15 MPa
Indice de qualité de la roche (RQD) RQD 85 %
Nombre de familles de joints \(J_n\) 6 (Massif, 2 familles + aléatoire)
Rugosité des joints \(J_r\) 1.0 (Lisse, ondulée)
Altération des joints \(J_a\) 1.0 (Parois saines, non altérées)

Questions à traiter

  1. Calculer les contraintes in-situ (verticale \(\sigma_v\) et horizontale \(\sigma_h\)). On supposera un état de contrainte hydrostatique (\(\sigma_v = \sigma_h = \sigma_0\)).
  2. Calculer la contrainte tangentielle maximale (\(\sigma_{\theta \text{max}}\)) à la paroi du tunnel (supposé circulaire) en utilisant la solution de Kirsch.
  3. Évaluer le potentiel de rockburst en utilisant l'indice de Tresszaghi (\(R_T = \sigma_{\theta \text{max}} / \sigma_c\)).
  4. Évaluer le potentiel de rockburst en utilisant l'indice de Barton (basé sur l'indice Q).
  5. Comparer les résultats des deux indices et conclure sur le risque de coup de toit.

Les bases sur le Potentiel de Rockburst

Le potentiel de rockburst dépend fondamentalement du rapport entre les contraintes induites par le creusement et la résistance du massif rocheux. Des indices empiriques ont été développés pour quantifier ce risque.

1. Contraintes In-Situ et Autour d'un Tunnel (Kirsch)
La contrainte verticale in-situ (\(\sigma_v\)) est due au poids des terres : \[ \sigma_v = \gamma \cdot H \] La contrainte horizontale (\(\sigma_h\)) est liée par le coefficient \(k\) : \(\sigma_h = k \cdot \sigma_v\). Pour un tunnel circulaire dans un champ hydrostatique (\(k=1\), donc \(\sigma_v = \sigma_h = \sigma_0\)), la contrainte tangentielle à la paroi (\(\sigma_{\theta}\)) est constante et maximale : \[ \sigma_{\theta \text{max}} = 2 \cdot \sigma_0 \] C'est cette contrainte qui "serre" le tunnel et peut provoquer l'expulsion de la roche.

2. Indices de Potentiel de Rockburst
Indice de Tresszaghi : Compare la contrainte tangentielle max à la résistance de la roche intacte (\(\sigma_c\)). \[ R_T = \frac{\sigma_{\theta \text{max}}}{\sigma_c} \] Plus ce rapport est élevé, plus le risque est grand.
Indice de Barton : Compare la contrainte tangentielle max à la résistance estimée du *massif rocheux* (\(Q_c\)), qui dépend de l'indice Q. \[ Q = \frac{RQD}{J_n} \times \frac{J_r}{J_a} \quad ; \quad Q_c \approx 10 \cdot (Q)^{1/3} \quad ; \quad R_B = \frac{\sigma_{\theta \text{max}}}{Q_c} \]


Correction : Évaluation du Potentiel de "Rockburst" (Coup de Toit)

Question 1 : Calcul des contraintes in-situ

Principe

Le but est de déterminer la pression naturelle dans la roche avant même de creuser. C'est le "point de départ" de tout calcul. On calcule la pression verticale (\(\sigma_v\)) due au poids des 1200m de roche au-dessus. L'énoncé nous demande ensuite de supposer que la pression horizontale (\(\sigma_h\)) est identique (cas "hydrostatique"), ce qui simplifie le problème.

Mini-Cours

La contrainte verticale \(\sigma_v\) est la pression lithostatique. Elle est analogue à la pression de l'eau en plongée, mais avec de la roche. La formule \(\sigma_v = \gamma \cdot H\) vient de \(\sigma = F/A = (M \cdot g) / A = (\rho \cdot V \cdot g) / A\). Comme \(V = H \cdot A\), on a \(\sigma = (\rho \cdot H \cdot A \cdot g) / A = (\rho \cdot g) \cdot H\). Le terme \((\rho \cdot g)\) est le poids volumique, noté \(\gamma\). La donnée \(\gamma = 0.027 \text{ MN/m}^3\) signifie qu'un cube de 1m x 1m x 1m de cette roche pèse 0.027 MégaNewtons (environ 2.7 tonnes).

Remarque Pédagogique

L'hypothèse \(k=1\) (hydrostatique) est une simplification pédagogique. En réalité, \(k\) (le ratio \(\sigma_h / \sigma_v\)) doit être mesuré sur site (par ex. essais de fracturation hydraulique). Il est rarement égal à 1. Dans des zones tectoniquement calmes, il peut être < 1. Dans des zones très compressives (comme en Norvège), \(k\) peut dépasser 2 ou 3, ce qui augmente considérablement les contraintes horizontales.

Normes

Ce calcul relève des principes fondamentaux de la mécanique des milieux continus et de la géotechnique, souvent appelé "modèle de la couverture morte" (overburden model). Il est la base de toutes les normes de calcul de tunnel (Eurocodes, normes AFTES...).

Formule(s)

Contrainte verticale

\[ \sigma_v = \gamma \cdot H \]

Contrainte horizontale

\[ \sigma_h = k \cdot \sigma_v \]
Hypothèses

L'énoncé impose une hypothèse simplificatrice :

  • État de contrainte hydrostatique : \(k = 1\).
  • Le poids volumique \(\gamma\) est constant sur toute la hauteur \(H\).
  • La surface du sol est horizontale.
Donnée(s)

Nous utilisons les données du tableau de l'énoncé :

ParamètreSymboleValeurUnité
Poids volumique\(\gamma\)0.027MN/m³
ProfondeurH1200m
Astuces

L'utilisation d'unités cohérentes est la clé. Le Poids Volumique \(\gamma\) est donné en Mégapascals par mètre cube (MN/m³). En multipliant par une Profondeur \(H\) en mètres (m), les unités deviennent \(\text{MN/m}^2\), ce qui est exactement la définition d'un Mégapascal (MPa). Le calcul est donc direct ! Pas besoin de convertir avec 9.81 m/s².

Schéma (Avant les calculs)

Le schéma représente la colonne de roche imaginaire au-dessus du point de calcul, à 1200 m de profondeur. C'est le poids de cette colonne qui crée la contrainte \(\sigma_v\).

Calcul de la contrainte lithostatique
Surface (z=0) Colonne de roche γ H = 1200 m σv = γ · H
Points de vigilance

Attention aux unités ! \(\gamma\) est en MN/m³. En multipliant par des m, on obtient un résultat directement en MN/m², ce qui équivaut à des MPa. Si la donnée avait été une masse volumique \(\rho\) (ex: 2700 kg/m³), il aurait fallu multiplier par \(g \approx 9.81 \text{ m/s}^2\) et convertir les Pascals en MPa.

Calcul(s)

Étape 1 : Calcul de la contrainte verticale (\(\sigma_v\))

On applique la formule \(\sigma_v = \gamma \cdot H\) en remplaçant les valeurs de l'énoncé :

\[ \begin{aligned} \sigma_v &= \gamma \cdot H \\ &= 0.027 \text{ (MN/m}^3\text{)} \times 1200 \text{ (m)} \\ &= 32.4 \text{ MN/m}^2 \\ \Rightarrow \sigma_v &= 32.4 \text{ MPa} \quad (\text{car } 1 \text{ MN/m}^2 = 1 \text{ MPa}) \end{aligned} \]

Étape 2 : Calcul de la contrainte horizontale (\(\sigma_h\))

On utilise l'hypothèse hydrostatique (\(k=1\)) et la valeur de \(\sigma_v\) juste calculée :

\[ \begin{aligned} \sigma_h &= k \cdot \sigma_v \\ &= 1 \times 32.4 \text{ MPa} \\ \Rightarrow \sigma_h &= 32.4 \text{ MPa} \end{aligned} \]
Schéma (Après les calculs)

Le résultat est un état de contrainte hydrostatique (\(\sigma_0\)) où la pression est la même dans toutes les directions. On note \(\sigma_0 = \sigma_v = \sigma_h = 32.4 \text{ MPa}\).

État de contrainte in-situ (résultat)
Point σv = σ0 σh = σ0
Réflexions

La contrainte in-situ à 1200 m de profondeur est de 32.4 MPa. C'est cette pression que le massif subit avant même le creusement du tunnel. On la note \(\sigma_0 = 32.4 \text{ MPa}\). C'est la contrainte de "confinement" naturelle du massif.

Points à retenir

Si vous ne deviez retenir que quelques points clés de cette question, ce seraient ceux-là.

  • La contrainte verticale due au poids des terres est \(\sigma_v = \gamma \cdot H\).
  • L'hypothèse hydrostatique (\(k=1\)) signifie que \(\sigma_h = \sigma_v\). C'est une simplification.
Le saviez-vous ?

Le record mondial de profondeur pour une mine est la mine d'or de Mponeng en Afrique du Sud, qui dépasse les 4000 mètres (4 km) ! Les contraintes y sont si extrêmes (\(> 100 \text{ MPa}\)) que la gestion du risque de rockburst est le défi d'ingénierie numéro un.

FAQ

Il est normal d'avoir des questions.

Résultat Final
Les contraintes in-situ sont \(\sigma_v = \sigma_h = \sigma_0 = 32.4 \text{ MPa}\).
A vous de jouer

Quelle serait la contrainte \(\sigma_0\) si la profondeur \(H\) était de 1500 m ?

Mini Fiche Mémo

Synthèse de la Question 1 :

  • Concept Clé : Pression lithostatique.
  • Formule Essentielle : \(\sigma_v = \gamma \cdot H\).
  • Point de Vigilance Majeur : Unités (MN/m³ \(\times\) m = MPa).

Question 2 : Calcul de la contrainte tangentielle maximale (\(\sigma_{\theta \text{max}}\))

Principe

Le creusement du tunnel redistribue les contraintes. Avant le creusement, la roche au centre était "tenue" par la roche environnante (contrainte \(\sigma_0\)). Après creusement, il y a un vide. La contrainte qui "poussait" vers ce vide doit être reportée sur les parois. La solution de Kirsch (1898) calcule cette nouvelle contrainte, dite tangentielle (\(\sigma_{\theta}\)), qui "serre" le tunnel.

Mini-Cours

La solution de Kirsch montre que pour un tunnel circulaire dans un champ hydrostatique (\(\sigma_0\)), la contrainte tangentielle \(\sigma_{\theta}\) à la paroi (au contact de la roche) est constante tout autour du tunnel et vaut exactement le double de la contrainte in-situ (\(2 \cdot \sigma_0\)). La contrainte radiale (\(\sigma_r\)), qui pousse vers l'extérieur, est nulle à la paroi car la paroi est libre (contact avec l'air, P=0).

Remarque Pédagogique

Pensez-y comme à un élastique tendu dans lequel vous percez un trou. La tension ne disparaît pas, elle doit "contourner" le trou, ce qui augmente la tension juste à côté du bord. C'est la "concentration de contrainte". Le facteur '2' est spécifique à un trou circulaire dans un champ hydrostatique. C'est la valeur minimale de concentration de contrainte pour une excavation.

Normes

Ce calcul est basé sur la théorie de l'élasticité linéaire, une simplification fondamentale de la mécanique des milieux continus. La "solution de Kirsch" est la solution analytique de ce problème et constitue la base de toute la conception moderne de tunnels circulaires.

Formule(s)

Solution de Kirsch (cas hydrostatique, à la paroi)

\[ \sigma_{\theta \text{max}} = 2 \cdot \sigma_0 \]

Contrainte radiale (à la paroi)

\[ \sigma_{r} = 0 \]
Hypothèses

Ce calcul n'est valide que sous plusieurs hypothèses :

  • Le massif rocheux est continu, homogène, isotrope et parfaitement élastique (CHIE).
  • L'excavation est circulaire.
  • Le champ de contrainte in-situ est hydrostatique (\(k=1\)).
  • On est suffisamment loin des extrémités du tunnel (problème 2D, dit de "déformation plane").
Donnée(s)

On utilise le résultat de la Question 1 :

  • Contrainte in-situ, \(\sigma_0 = 32.4 \text{ MPa}\)
Astuces

Si le champ n'était pas hydrostatique (avec \(\sigma_h = k \cdot \sigma_v\)), la formule serait \(\sigma_{\theta \text{max}} = (3\sigma_v - \sigma_h)\) (à la paroi horizontale) et \(\sigma_{\theta \text{min}} = (3\sigma_h - \sigma_v)\) (à la paroi verticale). Notre cas \(k=1\) simplifie cela : \(3\sigma_0 - \sigma_0 = 2\sigma_0\) partout.

Schéma (Avant les calculs)

Le schéma représente le tunnel avant creusement, soumis au champ de contrainte hydrostatique \(\sigma_0\). C'est l'état initial.

État de contrainte initial (hydrostatique)
Futur Tunnel σ0 σ0 σ0 σ0
Calcul(s)

Application de la formule de Kirsch

On utilise la formule de Kirsch pour un cas hydrostatique, \(\sigma_{\theta \text{max}} = 2 \cdot \sigma_0\). On remplace \(\sigma_0\) par la valeur de 32.4 MPa trouvée à la Question 1 :

\[ \begin{aligned} \sigma_{\theta \text{max}} &= 2 \times \sigma_0 \\ &= 2 \times 32.4 \text{ MPa} \\ &= 64.8 \text{ MPa} \end{aligned} \]
Schéma (Après les calculs)

Ce schéma montre la concentration de contrainte : la contrainte \(\sigma_0\) (loin du tunnel) est "attirée" par le vide et se concentre à la paroi, atteignant \(\sigma_{\theta \text{max}}\).

Concentration de contrainte (Kirsch)
Tunnel σ0 σ0 σ0 σ0 σθmax σθmax
Réflexions

Le creusement du tunnel a pour effet de doubler la contrainte à la paroi. La roche doit maintenant supporter 64.8 MPa, alors que le massif "loin" du tunnel ne subit que 32.4 MPa. C'est cette concentration qui peut mener à la rupture. La question est : la roche peut-elle supporter 64.8 MPa ? C'est l'objet des questions suivantes.

Points de vigilance

Ne pas confondre \(\sigma_0\) (contrainte in-situ, avant creusement) et \(\sigma_{\theta \text{max}}\) (contrainte induite, après creusement). Le calcul de risque se fait toujours avec la contrainte induite, car c'est elle que la roche à la paroi doit supporter.

Points à retenir

Si vous ne deviez retenir que quelques points clés de cette question, ce seraient ceux-là.

  • Creuser un trou concentre les contraintes.
  • Pour un tunnel circulaire en champ hydrostatique, le facteur de concentration est de 2.
Le saviez-vous ?

Si le tunnel n'était pas circulaire mais carré, la concentration de contrainte serait bien pire ! Dans les coins, le facteur de concentration peut théoriquement tendre vers l'infini, c'est pourquoi on arrondit toujours les angles des excavations souterraines.

FAQ

Il est normal d'avoir des questions. Voici une liste des interrogations les plus fréquentes pour cette étape, avec des réponses claires pour lever tous les doutes.

Résultat Final
La contrainte tangentielle maximale à la paroi du tunnel est \(\sigma_{\theta \text{max}} = 64.8 \text{ MPa}\).
A vous de jouer

Si la contrainte in-situ \(\sigma_0\) (calculée à Q1) avait été de 40.5 MPa, que vaudrait \(\sigma_{\theta \text{max}}\) ?

Mini Fiche Mémo

Synthèse de la Question 2 :

  • Concept Clé : Concentration de contrainte (Solution de Kirsch).
  • Formule Essentielle : \(\sigma_{\theta \text{max}} = 2 \cdot \sigma_0\) (pour un cas hydrostatique).

Question 3 : Évaluation du potentiel de rockburst (Indice de Tresszaghi)

Principe

L'indice de Tresszaghi (ou critère de résistance simple) est la méthode la plus directe pour répondre à la question "la roche peut-elle supporter 64.8 MPa ?". Il compare la contrainte maximale que la roche doit supporter (\(\sigma_{\theta \text{max}}\)) à sa résistance intrinsèque mesurée en laboratoire (la résistance de l'échantillon intact, \(\sigma_c\)). C'est un simple ratio "Demande / Capacité".

Mini-Cours

On calcule le ratio \(R_T = \sigma_{\theta \text{max}} / \sigma_c\). Les seuils d'interprétation sont empiriques (basés sur des observations réelles) :

  • \(R_T < 0.2\) : Pas de risque. La contrainte est faible par rapport à la résistance.
  • \(0.2 < R_T < 0.4\) : Risque faible (écaillage / spalling léger). La roche commence à fatiguer à la paroi.
  • \(0.4 < R_T < 0.6\) : Risque modéré (rockburst léger). Des instabilités sont probables.
  • \(R_T > 0.6\) : Risque élevé (rockburst violent). La contrainte dépasse largement la capacité de la roche, rupture explosive attendue.
Remarque Pédagogique

C'est une première approche "rapide et simple". Elle est basée sur l'idée que la rupture se produit lorsque la contrainte locale atteint la résistance du matériau. Son principal défaut est d'ignorer l'état réel du massif : elle suppose que le massif à la paroi du tunnel est un bloc parfait, identique à l'échantillon de laboratoire, ce qui n'est jamais le cas (il y a des micro-fractures, des joints...)

Normes

Ce n'est pas une "norme" au sens strict, mais un critère empirique (basé sur l'expérience et des observations de cas réels), largement utilisé dans la profession pour une pré-évaluation. Il est parfois aussi appelé critère de Hoek & Brown simplifié (lorsqu'on compare \(\sigma_{\theta \text{max}}\) à \(\sigma_c\)).

Formule(s)

Indice de Tresszaghi

\[ R_T = \frac{\sigma_{\theta \text{max}}}{\sigma_c} \]
Hypothèses

L'utilisation de ce critère suppose que :

  • La rupture est fragile et dominée par la résistance de la roche intacte.
  • L'échantillon de \(\sigma_c\) (180 MPa) est représentatif de la matrice rocheuse à la paroi du tunnel.
  • L'effet des fractures du massif est négligeable (ce qui est une hypothèse forte !).
Donnée(s)

On utilise le résultat de la Q2 et les données de l'énoncé :

ParamètreSymboleValeurUnité
Contrainte tangentielle max ("Demande")\(\sigma_{\theta \text{max}}\)64.8MPa
Résistance (roche intacte, "Capacité")\(\sigma_c\)180MPa
Astuces

Les deux valeurs (\(\sigma_{\theta \text{max}}\) et \(\sigma_c\)) sont en MPa. L'indice \(R_T\) est donc un ratio adimensionnel (sans unité). Assurez-vous toujours que vos unités s'annulent correctement. Si \(\sigma_c\) avait été en GPa, il aurait fallu convertir !

Schéma (Avant les calculs)

Non applicable pour ce calcul de ratio. On compare simplement deux valeurs numériques.

Calcul(s)

Calcul du ratio \(R_T\)

On applique la formule \(R_T = \frac{\sigma_{\theta \text{max}}}{\sigma_c}\). On remplace \(\sigma_{\theta \text{max}}\) par le résultat de la Question 2 (64.8 MPa) et \(\sigma_c\) par la donnée de l'énoncé (180 MPa) :

\[ \begin{aligned} R_T &= \frac{\sigma_{\theta \text{max}}}{\sigma_c} \\ &= \frac{64.8 \text{ MPa}}{180 \text{ MPa}} \\ &= 0.36 \end{aligned} \]
Schéma (Après les calculs)

Non applicable.

Réflexions

La valeur \(R_T = 0.36\) se situe dans l'intervalle [0.2 - 0.4]. Selon ce critère, le tunnel présente un risque faible, qui se manifesterait principalement par de l'écaillage (spalling) plutôt que par un coup de toit violent. La contrainte n'est que de 36% de la résistance de la roche intacte.

Points de vigilance

Cet indice est très simple mais ignore un facteur crucial : la fracturation du massif. Il est souvent considéré comme non-conservateur (il *sous-estime* le risque) si le massif est très fracturé, car la *vraie* résistance (celle du massif) sera bien plus faible que \(\sigma_c\). C'est pourquoi on utilise la Question 4.

Points à retenir

Si vous ne deviez retenir que quelques points clés de cette question, ce seraient ceux-là.

  • Le risque de rockburst est lié au ratio \(\text{Demande} / \text{Capacité}\).
  • L'indice de Tresszaghi utilise la "Capacité" de la *roche intacte* (\(\sigma_c\)).
Le saviez-vous ?

Karl von Terzaghi (et non Tresszaghi, une faute de frappe courante) est considéré comme le "père" de la mécanique des sols. Bien que ce critère lui soit attribué, son application en mécanique des roches a été popularisée par d'autres, comme Evert Hoek, pour les roches massives de bonne qualité.

FAQ

Il est normal d'avoir des questions.

Résultat Final
L'indice de Tresszaghi est \(R_T = 0.36\), indiquant un risque faible (écaillage léger).
A vous de jouer

Quel serait l'indice \(R_T\) si on avait utilisé une roche de moins bonne qualité avec \(\sigma_c = 100 \text{ MPa}\) ?

Mini Fiche Mémo

Synthèse de la Question 3 :

  • Concept Clé : Comparaison contrainte / résistance (roche intacte).
  • Formule Essentielle : \(R_T = \sigma_{\theta \text{max}} / \sigma_c\).

Question 4 : Évaluation du potentiel de rockburst (Indice de Barton)

Principe

L'indice de Barton est plus sophistiqué. Il corrige le défaut de l'indice de Tresszaghi. Il ne compare pas la contrainte à la résistance de la roche intacte (\(\sigma_c\)), mais à une estimation de la résistance du *massif rocheux dans son ensemble* (\(Q_c\)), qui tient compte de la fracturation (via l'indice Q).

Mini-Cours

L'indice Q est le cœur de cette méthode. Il est défini par \(Q = \frac{RQD}{J_n} \times \frac{J_r}{J_a}\).

  • \(RQD/J_n\) : Représente la géométrie du massif (taille des blocs). Un RQD élevé (roche saine) et peu de joints (Jn faible) donne un gros ratio (bons blocs).
  • \(J_r/J_a\) : Représente la "qualité" des joints. Des joints rugueux (Jr élevé) et non altérés (Ja faible) donnent un gros ratio (joints "collants", résistants).
Ensuite, \(Q_c \approx 10 \cdot Q^{1/3}\) est une formule empirique (basée sur des tests) qui convertit cet indice de qualité Q en une résistance en MPa. Enfin, on calcule un nouveau ratio de stress \(R_B = \sigma_{\theta \text{max}} / Q_c\).

Remarque Pédagogique

Cette méthode est plus réaliste car elle prend en compte le fait que le massif rocheux est affaibli par les joints et fractures (\(J_n, J_r, J_a\)). Un massif très fracturé (Q faible) aura une résistance \(Q_c\) bien plus basse que la résistance intacte \(\sigma_c\), et sera donc plus susceptible de casser, même si la roche elle-même est très dure.

Normes

L'indice Q et les critères associés (comme \(Q_c\)) sont des méthodes empiriques développées par Barton, Lien et Lunde au NGI (Norwegian Geotechnical Institute) en 1974, basées sur l'analyse de centaines de cas réels de tunnels en Norvège. C'est une référence mondiale.

Formule(s)

Indice Q de Barton

\[ Q = \frac{RQD}{J_n} \times \frac{J_r}{J_a} \]

Résistance du massif (approx.)

\[ Q_c \approx 10 \cdot (Q)^{1/3} \quad (\text{en MPa}) \]

Indice de Stress de Barton

\[ R_B = \frac{\sigma_{\theta \text{max}}}{Q_c} \]
Hypothèses

On suppose que :

  • Les paramètres de l'indice Q (RQD, Jn, Jr, Ja) ont été correctement estimés sur le terrain.
  • La formule \(Q_c \approx 10 \cdot Q^{1/3}\) est une approximation valide pour ce type de roche (elle est typiquement utilisée pour Q > 1).
  • Les facteurs \(J_w\) (eau) et SRF (contrainte) de l'indice Q complet sont à 1.0 (non inclus dans la formule simplifiée de l'énoncé, ce qui est une hypothèse).
Donnée(s)

On utilise les données de l'énoncé et le résultat de la Q2 :

  • \(\sigma_{\theta \text{max}} = 64.8 \text{ MPa}\) (de Q2)
  • RQD = 85 %
  • \(J_n\) = 6 (massif, 2 familles + aléatoire)
  • \(J_r\) = 1.0 (lisse, ondulée)
  • \(J_a\) = 1.0 (parois saines)
Astuces

Le calcul de l'indice Q est multiplicatif. Une seule mauvaise valeur (par ex. \(J_a = 4\) pour des joints argileux) peut faire chuter Q drastiquement. Ici, \(J_r/J_a = 1.0\), ce qui est typique de joints propres et sains. Le RQD de 85% est "bon" mais le \(J_n=6\) (massif) pénalise le score.

Schéma (Avant les calculs)

Non applicable pour ce calcul de ratio. On combine des valeurs numériques.

Calcul(s)

Étape 1 : Calcul de l'indice Q

On remplace les valeurs de l'énoncé (RQD=85, Jn=6, Jr=1.0, Ja=1.0) dans la formule de l'indice Q :

\[ \begin{aligned} Q &= \frac{RQD}{J_n} \times \frac{J_r}{J_a} \\ &= \frac{85}{6} \times \frac{1.0}{1.0} \\ &= 14.166... \\ &\approx 14.17 \end{aligned} \]

Étape 2 : Calcul de la résistance du massif \(Q_c\)

On insère la valeur de Q (14.17) dans la formule empirique pour \(Q_c\). La racine cubique (\(^{1/3}\)) de 14.17 est environ 2.42 :

\[ \begin{aligned} Q_c &= 10 \cdot (Q)^{1/3} \\ &= 10 \cdot (14.17)^{1/3} \\ &= 10 \times 2.42 \\ &= 24.2 \text{ MPa} \end{aligned} \]

Étape 3 : Calcul de l'indice de Stress \(R_B\)

On remplace \(\sigma_{\theta \text{max}}\) (de Q2) et \(Q_c\) (juste calculé) dans la formule de l'indice de Barton :

\[ \begin{aligned} R_B &= \frac{\sigma_{\theta \text{max}}}{Q_c} \\ &= \frac{64.8 \text{ MPa}}{24.2 \text{ MPa}} \\ &= 2.677... \\ &\approx 2.68 \end{aligned} \]
Schéma (Après les calculs)

Non applicable.

Réflexions

Le massif a un indice Q de 14.17, ce qui est considéré comme "Bon" (dans l'intervalle 10-40). La résistance estimée du massif (\(Q_c = 24.2 \text{ MPa}\)) est bien inférieure à celle de la roche intacte (\(\sigma_c = 180 \text{ MPa}\)), ce qui est logique et montre l'importance de la fracturation. L'indice de stress \(R_B = 2.68\) tombe dans la catégorie [1 - 5], indiquant des "Problèmes mineurs (écaillage)".
Grille d'interprétation pour \(R_B = \sigma_{\theta \text{max}} / Q_c\) :

  • \(R_B < 1\) : Stable.
  • \(1 < R_B < 5\) : Problèmes mineurs (écaillage / spalling). <- NOTRE CAS (2.68)
  • \(5 < R_B < 10\) : Rockburst modéré.
  • \(R_B > 10\) : Rockburst violent.

Points de vigilance

Ne pas confondre \(Q\) (l'indice de qualité, adimensionnel) et \(Q_c\) (une résistance estimée, en MPa). La formule \(Q_c \approx 10 \cdot Q^{1/3}\) n'est qu'une des nombreuses estimations empiriques, elle doit être utilisée avec prudence. Elle est surtout utile pour comparer des scénarios.

Points à retenir

Si vous ne deviez retenir que quelques points clés de cette question, ce seraient ceux-là.

  • L'indice Q quantifie la qualité du massif rocheux (géométrie des blocs + friction des joints).
  • L'indice de Barton (\(R_B\)) compare la contrainte induite à la résistance du *massif* (\(Q_c\)), pas à celle de la roche intacte. C'est une vision plus réaliste.
Le saviez-vous ?

L'indice Q complet inclut deux autres facteurs : \(J_w\) (facteur d'eau) et SRF (Stress Reduction Factor). Ironiquement, le SRF est lui-même lié au risque de rockburst. Pour une analyse de soutènement, on utilise Q. Pour une analyse de rockburst, on utilise souvent le ratio \(\sigma_{\theta \text{max}} / Q_c\) comme ici.

FAQ

Il est normal d'avoir des questions.

Résultat Final
L'indice Q est 14.17 (Bon). L'indice de stress de Barton \(R_B = 2.68\), indiquant un risque de problèmes mineurs (écaillage).
A vous de jouer

Quel serait l'indice \(R_B\) si le massif était plus fracturé, avec \(J_n = 12\) (tous autres paramètres égaux) ? (Indice : recalculez Q, puis \(Q_c\), puis \(R_B\))

Mini Fiche Mémo

Synthèse de la Question 4 :

  • Concept Clé : Comparaison contrainte / résistance (massif rocheux).
  • Formules : \(Q = \frac{RQD}{J_n} \times \frac{J_r}{J_a}\), \(Q_c \approx 10 \cdot Q^{1/3}\), \(R_B = \sigma_{\theta \text{max}} / Q_c\).

Question 5 : Comparaison des résultats et conclusion

Principe

On compare les diagnostics des deux méthodes pour formuler un avis d'ingénieur sur le risque et les mesures à prendre.

Réflexions

Nous avons obtenu deux diagnostics :

IndiceValeur CalculéeDiagnostic
Tresszaghi (\(R_T\)) 0.36 Risque faible (écaillage léger)
Barton (\(R_B\)) 2.68 Problèmes mineurs (écaillage)

Les deux indices convergent vers la même conclusion : le risque principal n'est pas un "rockburst" violent (explosion de la paroi), mais plutôt de l'écaillage (spalling), où des plaques de roche se détachent de la paroi sous l'effet de la forte compression.

L'indice de Tresszaghi, bien que simple, donne une première alerte correcte. L'indice de Barton, en intégrant la bonne qualité du massif (Q=14.17), confirme que le massif a une cohésion suffisante pour éviter une rupture explosive, mais pas assez pour empêcher l'écaillage à la paroi où la contrainte est la plus forte.

Points à retenir

En ingénierie des roches, il est crucial de ne jamais se fier à un seul indice. La convergence de plusieurs méthodes (comme ici) renforce la confiance dans le diagnostic. L'analyse montre que le problème est gérable avec un soutènement adapté (par exemple, boulonnage systématique et grillage plaqué contre la paroi pour retenir les écailles).

Résultat Final
Conclusion : Le risque de rockburst violent est jugé faible. Le phénomène attendu est de l'écaillage (spalling) à la paroi du tunnel. Des mesures de soutènement actives (boulons) et passives (grillage) sont nécessaires pour assurer la stabilité et la sécurité.
Mini Fiche Mémo

Synthèse de la Question 5 :

  • Concept Clé : Convergence des diagnostics.
  • Conclusion : Risque faible/modéré, dominé par l'écaillage (spalling).

Outil Interactif : Simulateur d'Indice de Tresszaghi

Utilisez les curseurs pour faire varier la profondeur (\(H\)) et la résistance de la roche (\(\sigma_c\)) et observez l'impact direct sur l'indice de risque de Tresszaghi (\(R_T\)). Le poids volumique \(\gamma\) est fixé à 0.027 MN/m³.

Paramètres d'Entrée
1200 m
180 MPa
Résultats Clés
Contrainte In-Situ (\(\sigma_0\)) (MPa) -
Contrainte Tangentielle (\(\sigma_{\theta \text{max}}\)) (MPa) -
Indice Tresszaghi (\(R_T = \sigma_{\theta} / \sigma_c\)) -

Quiz Final : Testez vos connaissances

1. Que représente le paramètre \(\sigma_c\) ?

2. Selon Kirsch (cas hydrostatique \(\sigma_0\)), quelle est la contrainte tangentielle \(\sigma_{\theta \text{max}}\) à la paroi d'un tunnel circulaire ?

3. Un indice de Tresszaghi \(R_T = \sigma_{\theta \text{max}} / \sigma_c\) de 0.8 indique généralement :

4. Comment la fracturation influence-t-elle l'indice Q de Barton ?

5. Que représente \(Q_c \approx 10 \cdot Q^{1/3}\) dans l'approche de Barton ?


Glossaire

Rockburst (Coup de toit)
Phénomène d'expulsion violente de roche à la paroi d'une excavation souterraine, causé par une libération soudaine d'énergie de déformation élastique stockée dans la roche.
Contrainte In-Situ (\(\sigma_v, \sigma_h\))
Les contraintes naturelles existant dans le massif rocheux avant tout travaux d'excavation. \(\sigma_v\) est la contrainte verticale (due au poids) et \(\sigma_h\) est la contrainte horizontale.
Solution de Kirsch
Solution mathématique classique qui décrit la distribution des contraintes (notamment tangentielles et radiales) autour d'une excavation circulaire dans un milieu élastique.
Indice Q (Barton)
Système de classification empirique de la qualité des massifs rocheux, basé sur six paramètres : RQD, nombre de familles de joints (Jn), rugosité (Jr), altération (Ja), présence d'eau (Jw) et facteur de réduction des contraintes (SRF).
\(\sigma_c\) (RCU)
Résistance à la Compression Uniaxiale. C'est la contrainte maximale qu'un échantillon de roche intacte (sans fractures) peut supporter avant de rompre.
Écaillage (Spalling)
Rupture et détachement de plaques ou d'écailles de roche à la paroi d'une excavation, typique des zones de forte compression tangentielle.
Exercice : Évaluation du Potentiel de "Rockburst"

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